Les Châteaux Cathares

 

Prologue.

Comme toujours, plusieurs voyages sont prêts et c’est la météo qui nous guide. Cette fois, vers les châteaux cathares.

Les châteaux cathares furent d’abord une position de repli des Wisigoths refoulés du Haut-Languedoc vers le sud. Après l’intégration au domaine royal français en 1229, la frontière entre l’Espagne et la France se stabilise et durant cinq siècles, ces châteaux deviennent des garnisons face à la menace espagnole. L’annexion du Roussillon leur fera perdre leur rôle militaire.

Un peu d’histoire.

Dès le XIIe siècle une religion chrétienne différente et concurrente du catholicisme s’implante et se développe dans le Sud de la France: le catharisme.

Cette hérésie repérable dans toute l’Europe d’alors sera dans un premier temps mieux acceptée dans le Midi. La pape Innocent III décidera pour contrer ce mouvement de lancer en 1209 la croisade contre les Albigeois. Cette véritable guerre de religion se transformera peu à peu en une longue guerre de conquête où s’affronteront les seigneurs croisés du royaume de France et les seigneurs méridionaux. Une dernière croisade royale menée par Louis VIII brisera définitivement les résistance du Midi.

L’Inquisition finira de pourchasser les derniers cathares là où la croisade n’avait pas pu en venir à bout, malgré de nombreux bûchers collectifs. La religion des Bons Hommes mettra finalement près de trois siècles pour disparaître. La mémoire régionale en a fait un symbole de tolérance et de liberté et un objet de fierté culturelle.

Les siècles ont passé et il ne reste que très peu de vestiges contemporains du catharisme et de l’affrontement de ces deux messages religieux chrétiens. Les châteaux, les abbayes et les musées du Pays Cathare, de témoins sont devenus conteurs de cette belle histoire qui résonne encore aujourd’hui comme une épopée aux dimensions européennes.

Image de carte

Le fond des vallées est garni de vignes de vins de caractères très remaniées ces dernières années.

Les paysages ont la réputation d’y être sauvages, grandioses, fabuleux, majestueux.

C’est tout cela et d’autres détails que nous voulons découvrir.

Samedi 6 septembre 2008.

Changement de locataires à Tauleigne. Les arrivants restent quinze jours. Nous en profitons pour planifier une bonne dizaine de jours de voyage. Mais avant tout, il est nécessaire de lessiver les draps de lits, de les repasser, mais aussi ceux d’autres amis loueurs qui ont un changement de locataires justement le même jour. Il faut tondre également, car durant dix jours, ça pousse… bref, samedi chargé.

Dimanche 7 septembre 2008

Le dimanche au matin, tout est fait, la chek-list est analysée et tout est mis en branle pour le départ qui a lieu vers 10h30. Les sièges de la cellule de la chariote sont revêtus de nouveau tissus, car nous craignions de voir trop rapidement vieillir ceux d’origine. Marianne s’est remise à la couture. Du bleu, nous sommes passés au rouge. “Ca jette Georgette.” La nappe est assortie, quelle chance !!!

Nous roulons bon train par les nationales et départementales pour rejoindre l’Aude. A midi, traditionnel Croque-monsieur au Ketchup que nous mangeons goulûment. Pourquoi changer?IMG_2205

Le soir, nous arrivons à Lagrasse (et nous nous réjouissons déjà d’être demain en mâtinée hahahahaha). L’abbaye est un peu réputée mais nous  la laissons donc de côté pour l’instant, juste l’objet d’une photo. Sur les hauteurs, un moulin domine la ville. Au coeur de la ville, les vieilles halles se dressent en parfait état. IMG_2207

Nos locataires nous appellent pour nous signaler un problème de connexion Internet. Nous tentons de les aider, mais il nous faut pour cela joindre la hotline Orange, car nous sommes dans un trou perdu et ne captons pas Internet. Hot, ça veut dire chaud en anglais. Et bien, c’est vrai, ce fut chaud. D’une cabine téléphonique, nous avons composé le 3900 d’Orange, tout IMG_2209 d’abord pour nous entendre dire que l’attente serait de 8 minutes, mais qu’elle n’était pas payante. Toutes les dix secondes, au milieu de la musique, une voix suave nous répétait qu’un technicien allait donner suite à notre appel… et enfin, après huit minutes, la sonnerie qui donne enfin l’espoir que le technicien va nous prêter une oreille attentive… IMG_2212 Quelques sonneries, puis la même voix suave qui nous dit que… tous les techniciens étant en ligne, merci de renouveler votre appel…

Re 3900… l’attente est de 10 minutes…. au bout de 10 minutes, sonneries, puis une voix d’une jeune dame, jeune fille (?) très aimable, très polie, à qui j’explique la situation… mais qui, pour me répondre exige mon numéro IMG_2215 d’appel. Je lui dit que je suis dans une cabine… Ca ne marche pas. Elle ne comprend  pas. Visiblement, je ne suis pas tombé sur une lumière. Je lui donne alors mon numéro d’abonné. Mais rien de mieux, elle ne trouve pas mon dossier. Je lui répète quatre fois mon numéro. Finalement, c’est moi qui lui demande de le répéter. Elle se trompe sur le dernier chiffre. Je corrige. Après un certain temps, elle trouve. Ouf. Elle me demande la raison de mon appel. Je lui demande si elle se souvient que je viens juste de lui expliquer? Je recommence. Elle me dit que j’ai besoin d’insérer le code qui protège le Wifi. Je lui dit que le Wifi n’est pas protégé… gngngn  et nous nous enfonçons lentement, mais sûrement la tête dans le mur. A tout moment, elle me met en attente. Et à chaque fois, après quelques minutes, reviens vers moi et me dit:”Je vous remercie infiniment d’avoir patienté…” Mais elle reviens toujours sans solution. Les aiguilles tournent et celles du compteur également. Bref, nous raccrochons sans avoir de réponse à nos questions. Nous appelons nos locataires pour débloquer la situation…

Bien loin des châteaux cathares que tout cela, mais juste pour vous dire que les vacances sont parfois parsemées d’embûches et de déplaisirs.

En rentrant de la cabine téléphonique, nous retrouvons les halles dans la nuit

Soirée “Mots fléchés” et parcours du lendemain.

Lundi 8 septembre 2008.

Bonne nuit, un peu fraîche, car trois aérations ouvertes.  11°C au réveil, soleil. Photo du parking.IMG_2220

Nous faisons un tour dans le village, classé “Plus beau de France” pour le voir sous le soleil. Effectivement, quelques ruelles sont magnfiques. C’est là que la notion de “calades” prend vraiment son sens, ces ruelles étroites, pavées de pierres larges quelques fois avec une rigole ou ruisseau en son milieu. Ici, les chemins de roulage étaient magnifiques.  Nous tournons autour de l’abbaye dans laquelle nous n’entrons pas, car IMG_2223 nous avons un programme chargé et axé sur les château essentiellement.

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Le premier visité est celui de Peyrepertuse, l’un des plus beau, jamais assiégé, jamais pris par les assaillants, et je veux le croire. Situé tout en longueur au sommet d’une colline, il présente des ruines majestueuses, respectables et pleines d’un passé IMG_2263 tourmenté, mais surtout, entourées de paysages grandioses, de mont et de vaux embrumés qui forment des horizons magiques. L’accès en véhicule est aisé, mais il faut continuer encore une bonne vingtaine de minutes à pied dans des passages escarpés. La récompense est au bout de ce chemin.

IMG_2267  Peu de commentaires à nos visites. les photos parleront d’elles-mêmes, au risque de vous saouler.:IMG_2282

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IMG_2343 A la sortie, Cucugnan, le village du curé connu pour son célèbre sermon. Au sommet, le moulin.

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IMG_2344 Nous continuons vers le château de Quéribus, juché sur un piton rocheux. A  première vue, il paraît dérisoire, petit, étroit. :

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Mais une fois sur place après avoir gravis le chemin tout aussi escarpé qui y mène, on peut se rendre compte qu’il est construit comme un dédalle.  Au centre, un escalier à vis distribue sur les différents étages. IMG_2359

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Au détour d’un passage un peu dissimulé, nous croisons un anglais qui nous dit dans un français approximatif:”Attention, ça glisse et il n’y a pas de lumière“. Nous osons nous  avancer et trouvons directement sur IMG_2395 notre droite, dans le noir, un panneau qui, d’une part, porte le numéro 19 et d’autre part empêche de tomber dans un trou profond. Sur le plan itinéraire remis à l’entrée, l’itinéraire s’arrête à 16!!! Nous avançons à tâtons. Mais au sens propre. C’est le pied qui s’avance pour savoir s’il y a du sol devant, s’il s’agit d’une marche ou d’un trou…. même avec le temps, nos yeux ne s’habituent guère et nous n’y voyons goutte. Une lueur cependant nous vient à l’esprit!!! nous avons de mini lampes de  poche attachées à nos trousseaux. A l’aide de ces LED nous  pouvons deviner la forme du sol et ainsi voir qu’un escalier prolonge la visite, mais plutôt comme IMG_2394 une grotte. Nous nous heurtons la tête au plafond bas, cognons un peu les murs malgré l’extrême prudence pour ne pas tomber, nous fouler une cheville et compromettre la  visite, le voyage, la santé…. et nous nous enfonçons semble-t-il bien bas sous terre. Après quelques dizaines de mètres parfois un peu éclairés par des lucarnes, des meurtrières, nous arrivons à l’intérieur d’une IMG_2398 casemate, et apprenons par un panneau d’information que le chemin qui y accède est une caponnière. Nous sommes heureux de lire, en fin de parcours, l’avertissement sur ce panneau, précisant que l’accès et le cheminement sont dangereux. Merci aux GO!!!:

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Nous restons en bordure de terrasse quelques instants, le temps de contempler ces paysages exceptionnels, magiques, envoûtants que nous découvrons avec une joie partagée.IMG_2405

En redescendant, nous avons la dalle et un magnum (de crème glacée, pas de vin) en vient à bout pour quelques temps.

Nous regagnons la chariote, des images plein les yeux et atteignons l’aire de Douilhac-sous-Peyrepertuse au milieu de plein d’Amis, le plus proche étant occupé à allumer un barbecue. Installé depuis peu, nous voyons approcher le plus grand format, visiblement accessible aux seuls permis poids lourds.

Souper léger et rédaction…

Mardi 9 septembre 2008.

Au lever, ciel couvert. Cloches de l’église en retard de 10 minutes, puis IMG_2410 12, car elles sonnent deux fois. Photo parking. :

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IMG_2411 En route pour le château de Padern. En y arrivant péniblement à pied, nous faisons face à un panneau qui nous indique “Danger chute de pierre. Visite interdite“. Nous en sommes donc pour nos frais et faisons demi-tour à regrets.

Nous constatons que le soleil n’est pas de la partie, qu’il manque cruellement à l’ambiance de la journée, à celle des photos et qu’il semble bien ne pas nous rejoindre aujourd’hui. Nous ferons donc avec, c’est à dire sans !!!

IMG_2413 Le château d’Aguilar, vue agréable sur le vignoble. La caisse est fermée, mais l’accès est ouvert. Nous avions acquis un “pass” pour avoir réduction au cours des différentes visites. Ca vaut bien la peine!!!  Nous montons à l’assaut de cette forteresse en ruine dont nous n’avons, pour cause de fermeture, que peu de IMG_2416 renseignements.

La vue est belle. Les IMG_2417 photos vous le diront.

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IMG_2438 Le château de Durban compte peu dans l’histoire cathare car rapidement insérée dans l’histoire de France. Il n’en reste plus guère qu’une imposante façade avec des fenêtres à meneaux très  travaillées.

 

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Nous dînons à Villerouge-Terménes: agneau façon des Indes avec un essai de riz cuit en sachet pour éviter le nettoyage de l’égouttoir. Parfait!

IMG_2443 Nous visitons son château (Villerouge-Terménes) au coeur du village. Partiellement restauré et animé par des audioramas reçus à l’entrée, le dernier étage est consacré à la vie du bailli au moyen-âge. Une aile du château abrite un restaurant médiéval qui propose des menus d’époque. Fermé pour cause de dégâts de grêle. La visite en vaut la peine, même si nous nous sommes un peu fourvoyés dans les chemins et couloirs et que nous en avions finalement marre de ne pas être syncros avec les audioramas.

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Vidanges à Félines-Terménes. Rencontre d’AMIS belges. Voisins de la veilles!!! tenancier du barbecue. Quelques palabres, bien nécessaires pour entretenir la forme. Ils nous tuyautent sur l’eau…

IMG_2457  Château de Termes. En passant prendre notre billet, je vais aux toilettes pour économiser les nôtres. La porte était fermée, car quelqu’un me précédait. Je patiente… Elle s’ouvre. Je prends la place. EnIMG_2458 arrivant, je constate que la cuvette des toilettes est pleine d’eau. Elle est visiblement bouchée. J’ose encore faire un petit pipi, mais par prudence, je ne tire pas la chasse. Fort heureusement. En me retournant, je constate que le niveau d’eau, plus haut dans la cuvette, fait IMG_2464 certainement pression sur un “bouchon” situé dans la canalisation plus bas. L’eau suinte par les joints et commence à envahir le plancher. Il est temps que je m’en aille. Je signale cependant l’incident au tenancier qui, IMG_2466d’un échange de regard, me fait comprendre l’ampleur de l’embarras. 

Il nous donne la documentation, nous priant de la glisser dans la boîte aux lettres si nous quittons le château après 18 heures. Nous y accédons en un petit quart d’heure de marche et de lecture essoufflée IMG_2467 de Marianne.

Ayant cédé au terme d’un siège de quatre mois. Il fut démoli volontairement au XVII° s et servit de carrière de pierres. Pour cette raisons, les vestiges sont relativement pauvres.

IMG_2470Une des rares fenêtre en croix est encore visible et conservée dans les vestiges de la chapelle.

 

IMG_2479 Cette photo semble anodine. Mais à tout bien savoir, voici les détails. Remarquez le sourire de Marianne: il est un peu crispé. Son inclinaison: ce n’est pas par hasard qu’elle penche vers l’intérieur de l’enceinte. Même son pied: il est tourné vers l’intérieur. En réalité, pour prendre cette photo, je me suis reculé, trop à son goût, et me suis approché trop près du précipice. Voilà la cause de ce résultat décrypté pour vous.

Au retour, nous déposons la documentation et sommes soulagés de ne pas voir d’inondations sous la porte d’entrée.

Nous regagnons notre logement de la veille. Il y reste des places. Nous en prenons une pour la nuit…. que nous espérons douce…

Mercredi 10 septembre 2008

Bonne nuit, clocher toujours en retard. Normal, c’est le même que lundi. Donc pas de photo du parking.

Le matin, nous faisons un test. Remplissage au bidon. A l’entrée du parking, une borne d’eau payante. Dans le fond, une gratuite. J’y vais avec un bidon souple. Prix normal: 16 € chez Narbonne Accessoires. 2,50€ chez Mac Dan. Donc il faut voir ce que ça vaut une fois déplié. Comme nous avions fait le plein la veille, nos deux douches économiques de ce matin n’ont pas consommé beaucoup d’eau. Trois LED sur quatre sont toujours allumés. En retirant le bouchon, j’estime à 20 litres maxi le volume manquant. Le bidon fait quinze litres. Je le déplie et le remplis au robinet de la borne. Effectivement, il tient l’eau. C’est déjà bien. Et j’arrive même à refermer le bouchon. C’est encore mieux. Il faut avouer qu’il se déforme pas mal lors du transport, mais c’est le propre des bidons souples, c’est d’être souples… Arrivé à la chariote, je place l’ entonnoir acheté récemment et qui n’a jamais servi non plus. Double exercice en somme (sans jeu de mots!) Là, l’effort IMG_2487 consiste à lever le bidon et verser l’essentiel dans l’entonnoir et le moins possible dans la manche de la chemise. Merveille, pas une goutte dehors. C’est pas trop haut, pas trop lourd, ça marche. Et une fois fait, le bidon accepte de se remettre dans ses plis. Le réservoir est plein. On peut partir. Quelle satisfaction !!!!

IMG_2492 Nous arrivons au château de Puilaurens, une citadelle de vertige, c’est à dire haut perchée contrastant avec celles de plaine. En arrivant à proximité, nous sommes surpris par sa situation, sa découpe sur crête parfaitement escarpée et n’osons imaginer le chantier en tel lieu. Nous nous garons sur un parking en contrebas et continuons l’ascension à pied. Au début, le chemin est pentu, raviné, creusé de fosses et de bosses. Directement, nous avons à l’esprit les plaintes de nos locataires qui critiquent le chemin de Tauleigne. Aussi, nous le prenons en photo et nous promettons qu’au premier plaignant nous ferons la proposition similaire: aménager un parking au bas du chemin pour continuer le reste à pied.

IMG_2493 Raide, très raide. Paraît-il, le chemin constitue une ancienne calade (chemin revêtu de pierres, de pavés) emprunté par les bêtes de somme. Nous parvenons au sommet pour découvrir les ruines de cette forteresse alambiquée détruite par la population qui est venue y récupérer dans un premier temps les tuiles et les IMG_2494 planchers, laissant, ensuite les murs se dégrader aux intempéries.

Nous restons un bon moment sur les lieux, silencieux et magiques. Bien que assez fréquentés, personne n’y crie, personne n’y parle à voix haute. Que du respect, simple et spontané.

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Nous mangeons sur la parking sur lequel nous nous étions arrêtés et, pour la première fois, déroulons l’auvent pour y placer la table à l’ombre et y dîner relax. Dinde à la mangue, riz… juste pour les papilles.

IMG_2555 L’abbaye d’Alet est sur notre route, avec des vestiges du IX° s, mais que nous ne visitons pas en détails. Les châteaux nous appellent…

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:IMG_2559Au passage, une magnifique ferme surélevée.

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IMG_2563ass  Juste avant d’arriver au château d’Arques, château de plaine, dressé droit comme un donjon qu’il est, de nombreuses fois attaqué, mais jamais pris. Remarquablement conservé et jouissant de détails architecturaux originaux comme, par exemple une clef de voûte circulaire et creuse au centre de la salle permettant le passage (monte charge). A noter que tout donjon a sa réserve d’eau. Ici, elle reste indéterminée.

Les quatre tours sont évidées de IMG_2561 façon qu’elles sont imprenables à leur base.

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Ces deux châteaux seront nos visites principales de cette journée. En fin d’après midi, nous peinons un peu à trouver un logement. Arrêté sur le côté du parking d’un camping où j’étais allé me renseigner, je reprends le volant et redémarre. Boum. Pas vu le muret bas devant le pare-choc. Un peu de peinture en moins. Rien de plus heureusement. Si, si, le sourire de Marianne. Mais il est revenu. Pas la peinture.

Finalement, nous aboutissons chez un relais France Passion. Elevage d’escargots. A notre arrivée, personne. Nous patientons, un certain temps, puis finalement, nous impatientons. Mais le tenancier arrive. Il fait dans l’escargot, mais dans la vache également. Et actuellement, deux moustiques sévissent, contaminant sérieusement ses vaches, l’obligeant à passer chez le vétérinaire. Voilà la raison de son retard. Il nous remet une barquette d’escargots que nous réchauffons ce soir. A la catalane, en coquille. Merveille. Nous en reprendrons demain pour faire avec des coquillettes. C’était trop bon. Il faudrait pouvoir vous en parler. Mais ce ne sont pas des pages gastronomiques. Bien dommage pour vous …

Jeudi 11 septembre 2008.

Bonne nuit, parfaitement calme en milieu rural. Le gros toutou (un saint-Bernard) qui reste attaché à la porte d’entrée a bien manifesté son humeur quelques fois, mais sans trop de dérangement, quoi que sa voix porte particulièrement bien.

Nous étions sur une aire de gazon mise quasiment de niveau et pouvant accueillir jusqu’à cinq camping-cars (ils disent tous cela, même s’ils ont de la place pour plus, car au-delà, ils sont considérés comme camping et tombent sous un autre statut. Donc cinq et jamais plus)

Nous rapportons les petits pics à escargots et la bouteille d’huile aimablement prêtés la veille, précisant le côté délicieux de la recette, le régal que nous en avons fait et le souhait de revenir, sans doute pas ce soir, mais peut-être bien demain. Les portes nous sont ouvertes…

Compte tenu des conditions météo instables, nous modifions le tracé et entamons aujourd’hui le circuit initialement prévu demain.  Pour laisser plus de chance au parcours tandem d’être effectué avec le moins de pluie possible. Ce n’est qu’un espoir, nous en sommes conscients.

En cours de route, nous croisons, dans un petit village, des toilettes publiques. Nous en profitons pour vidanger les nôtres proprement. Vider la cassette, c’est une chose, mais il n’y a pas d’eau pour la rincer. Alors, système D, je la remplis avec les eaux usées de la douche. Une fois, deux fois. Finalement, non seulement, la cassette est très propre, mais le réservoir des eaux usées est vidé. Et les toilettes publiques sont rincées également, avec une chasse en dernier ressort.  Parfait, plus que parfait.

IMG_2609 Un peu plus loin, voulant suivre un panneau menant à un château cathare (château Montaillou) nous arrivons au centre du hameau où se trouve tout de même un point info équipé du Wifi gratuit 8 Mo. Nous en profitons pleinement pour mettre le blog en ligne. Mais pas moyen d’envoyer les E-mails. Pas grave, ils partiront ce soir avec la clef 3G. Il y a également un point d’eau. Nous faisons le plein au bidon souple comme la veille. Le tour est joué. Nous sommes parés pour les trois jours à venir si rien ne nous sourit. Du château, il ne reste pas grand chose, au point que la photo est difficile à prendre de loin. Le temps, (ou le courage) sous la grisaille, nous manque pour nous en approcher.

IMG_2612 La région change. Nous sommes en Pyrennées ariégeoises. Les routes sont étroites, les ravins abruptes et profonds. Marianne stresse fameusement, d’autant plus lorsqu’elle est du côté du vide. Elle appréhende le croisement.

Le temps est très incertain. Nous regardons pour manger à Lordat, sous les ruines d’un château haut perché. Mais rien n’était IMG_2613 plat et nous reprenons la route jusqu’à Axiat. Nous cassons la graine devant la petite chapelle, magnifique à l’extérieur, un peu vieillotte à l’intérieur, mais fichtrement authentique. Curry de volaille, riz (pour un peu changer, mais IMG_2614 nous aimons ça). Le ciel se couvre de plus en plus. Et nous décidons de remettre à demain, définitivement, le circuit vélo. Sans doute serait-il bon de trouver un IMG_2616endroit sympa, idéalement perché, pour voir les nuages surplombant la vallée jouer avec les éléments et évoluer avec le temps. C’est vrai que les brumes sont magnifiques dans la région. Nous cherchons. Et c’est ainsi que nous  montons à IMG_2620 Rabat les Trois Seigneurs, route en cul de sac qui arrive sur un parking  que nous espérions dégagé, mais finalement encore assez loin du sommet, seulement accessible à pied. Les montagnes sont encore élevées aux alentours et la vue est bouchée. Il faut reconnaître que l’endroit est bucolique. Le rIMG_2619uisseau est sympa avec un petit pont de bois, une table pique-nique. L’humidité relative est à  son comble. Le lichen pousse partout de façon assez dense. Quelques voitures attendent les baladeurs et une tente… les campeurs. Comme il est encore tôt, nous pensons qu’il est possible de trouver mieux. En routeIMG_2621 vers Foix. Le château nous semble splendide, parfaitement conservé et il nous paraîtrait bien triste de le visiter sous la pluie ou le ciel couvert. Nous faisons volte face vers Intermarché pour quelques courses nécessaires. A la sortie, rincée mémorable. A trente secondes près, nous serions rentrés au sec. Raté.

A l’anglaise, nous filons vers Roquepixade car un parking annoncé avec belle vue trois étoiles. En effet, mais parking minuscule en bord de route un peu pentu. Risqué tant pour le bruit que pour la sécurité. Une autre fois peut-être, pas aujourd’hui tout seuls… Nouveau départ pour le village en contrebas. Leychert. Il reste une place à côté du gros camion sur la place. Nous nous y engageons. Parfait. Mais  nous sommes en partie sous un arbre. A éviter, absolument, car il y pleut deux fois… Allons voir à Lavelanet. Un grand parking est annoncé. En effet, mais pour les gens du voyage…. Reprenons la route pour monter au col des Monts-D’Olmes, sation de ski en cul de sac. Il pleut toujours et la vue est bouchée. Mais la place est vaste et deux AMIS nous ont précédés. Nous nous installons… enfin.

On peut dire que la journée aura été à l’eau. Beaucoup de kilomètres pour ne pas voir grand chose. Certes, quelques ruines de châteaux qui sous la flotte paraissent mesquins. Nous y reviendrons si nous le pouvons car les circuits prévus dans la région ne sont pas abandonnés.

Plus de saoulerie avec les mots qu’avec les photos aujourd’hui.

Vendredi 12 septembre 2008.

IMG_2622Bonne nuit, malgré l’orage en début de soirée. Réveil avec 6,2°C et plafond bas. C’est manière de dire parce que nous sommes à près de 2000 mètres d’altitude.

Même valse d’hésitations concernant les activités de la journée, car le ciel reste couvert. Nous optons pour la visite du château cathare de IMG_2624Roquefixade, citadelle du vertige située sur un piton rocheux dominant le petit village du même nom. Les ruines sont un peu tristounettes, mais la situation joue  avec la beauté des lieux dont la magie est cependant un peu défaite par le bruit de la vallée, de ses activités et de la circulation, très peu passante, mais résonnante à chaque véhicule, car la vallée est très encaissée. A l’époque médiévale, les concepteurs n’avaient, j’en suis certain, pas pensé à ce souci. Le chemin est raide et glissant et à la descente, nous manquons, à plusieurs reprises d’arriver en bas plus vite que prévu.

Dans la chariote la vie vient de basculer. Dans un camping-car, tout n’est que promiscuité. La vie se partage IMG_2625dans un volume si réduit que les sens (et il y en a bien plus que cinq) sont tous mis à rude épreuve. Le moindre mouvement de l’un fait bouger la suspension, la lumière ne peut être utilisée discrètement, le bruit est toujours partagé, qu’en est-il des odeurs. Sur ce dernier point, j’en étais à polluer passablement l’atmosphère à chaque fois que je rentrais et IMG_2629ass enlevais mes chaussures préférées, certes d’un confort parfait, mais dans lesquelles se développait une odeur plus proche du Maroil faisandé que du muguet printanier. Hier, à l’occasion des petites courses, nous avons acheté un spray non parfumé contenant un produit combattant, semble-t-il très efficacement la source même des odeurs. Les IMG_2633 angoisses du retours à la chariote commencent à s’apaiser. Marianne a maintenant moins de crampes à l’estomac et elle m’a avoué qu’elle a rangé la pince à linge qu’elle utilisait comme pince-nez. Les effluves ne sont pas toutes éliminées. Il faut le temps que les bactéries s’éliminent. Mais tout de même, la vie a changé.

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Douze sergents, un gardien, un portier et un vigie avec quelques chien de qarde vivaient dans ce château.

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Nous mangeons (des carrés de sèche aux petits pois, oignons, tomates et à l’ail, cuits dans la friteuse sans huile et réchauffé à la poêle dans la chariote) sur le petit parking au pied du château  de Roquefixade. Des AMIS anglais nous y avaient rejoints durant l’ascension et le conducteur ne se doute pas que nous l’observons en train de pisser mal dissimulé derrière un buisson. Bon appétit.

IMG_2651 A Foix, Tomtom crée l’embrouille en nous  fourvoyant dans des ruelles inaccessibles avec la chariote. Ce n’est pas la première fois, mais ces derniers temps, il nous semble qu’il exagère… Une fois par un escalier étroit et raide, une autre par un sentier muletier désaffecté…Ce qui nous contraint à faire deux fois le IMG_2655 tour de la place du marché pour trouver le parking recommandé dans Foix. Nous y arrivons cependant.

IMG_2656 Le château de Foix n’est pas un château cathare. Il abrite une exposition que nous visitons. Des armures et divers armements, de nombreuses explications sur le château lui-même, le fait qu’il ait été prison durant un certain temps, que la IMG_2660 tour ronde n’est venue que quatre siècles plus IMG_2667 tard, tout cela fait l’objet de nombreux panneaux explicatifs et didactiques. Tellement grands, tellement nombreux qu’ils en abîment la magie de certaines pièces trop exiguës pour les recevoir. Une autre pièce dans la tour ronde dispose d’un portique audiophone IMG_2692qui occupe l’essentiel de la pièce et ne permet plus de l’admirer. Dommage pour de si beaux locaux.

Moi qui aime tant les verrous anciens, j’en ai eu pour mon compte, car les portes en étaient garnies et de parfaits exemplaires d’époque. Les prisons en détiennent certainement les plus beaux exemplaires.

Le ciel restait chargé. Aucune importance pour tout ce qui se trouvait à voir à l’intérieur. Mais bien pour les extérieurs, les cours sommitales, les créneaux, …

Nous avons été étonnés de la qualité du barreaudage des fenêtres de la tour ronde, mais pour une prison, c’était compréhensible tout de même.

IMG_2678 Quant aux latrines (sans s) le trou n’était pas grand. D’une part, il fallait parfaitement bien viser. Mais d’autre part, ne faire qu’un besoin à la fois. Pas toujours facile!

Courant d’après-midi, nous nous dirigeons gentiment vers notre aire nocture avec services vidanges de Serres-sur-Arget. Tomtom nous y conduit, mais, dans un village, nous envoie au casse pipe en nous plaçant dans un cul-de-sac particulièrement étroit et en montée très raide. Un peu de cailloux sur le sol et voilà la manoeuvre malaisée. Un demi tour est tenté à deux reprises, mais malgré quelques manoeuvres, la chariote est trop longue. La marche arrière est impérative. Heureusement, les rétroviseurs sont de qualité et Marianne est la meilleure caméra de recul qui soit!

Sur l’aire, grand parking asphalté. Pour les services, au pied de la mairie, un panneau indique que nous sommes les bienvenus et que la contribution est à hauteur de quatre euros à porter à la mairie si elle est ouverte, sinon à glisser dans la boîte aux lettres. Nous vidangeons déjà, car nous sommes au taquet. En effet, Marianne a trouvé nécessaire de faire la lessive de deux de mes chemises, car je commençais, paraît-il, à sentir le camping-cariste. En plus des pieds, ça commençait à bien faire. Demain, nous larguerons encore, ferons le plein d’eau et ne manquerons pas de déposer notre obole en mairie.

Samedi 13 septembre 2008.

Très bonne nuit. Passage de nombreuses voitures de bonne heure sur le parking. Rendez-vous au relais de chasse. L’ouverture est sans doute pour demain. Il faut lâcher les faisans!!!

Vidange de dernière minute, plein d’eau, obole en mairie avec la mitraille du fond du cendrier, mais quatre euros de mitraille, c’est quatre euros tout de même.

IMG_2703 En route vers le château cathare de Montségur, citadelle du vertige, dernier bastion de la résistance cathare. Après un siège de plus de dix mois le 1° mars 1244 une tentative de sortie des assiégés échoue et le 2 mars a lieu la reddition de la place forte. Une trêve de 15 jours est négociée à l’issue de laquelle les cathares auront à cIMG_2704hoisir, soit abjurer leur foi, soit périr par le feu. Pour la première (et la dernière) fois, les assiégé ont demandé a bénéficier de 15 jours pour mourir. Ainsi se termine la guerre contre les albigeois et Montségur entre dans l’histoire.

IMG_2705 Il a s’agit de combattre des personnes qui croyaient en un même Dieu, mais différemment, qui mettaient en avant les valeurs philosophiques et  morales, bannissaient l’appât du gain et les valeurs matérielles. Et aujourd’hui, certains veulent IMG_2707parler de la chrétienté comme une religion de tolérance. D’autres disent qu’il faut d’abord balayer devant sa porte.

IMG_2708 Ce château, tout petit, domine la colline et l’ascension est longue et raide. Le péage est à mi-hauteur. Heureusement, on IMG_2724 vous prévient en bas que les cartes de crédit sont refusées. Le caissier prend son poste à 9h30 dans la guérite qui n’est pas équipée ni en eau ni en électricité. Il doit monter avec la nourriture de la journée et sa billetterie. Il n’a donc pas de IMG_2726 toilettes. Et quand il est au bas de la côte et qu’il sait qu’il a encore une demi-heure d’ascension, son poste n’a pas encore commencé. Idem à la descente. Est-il syndiqué?

Beaucoup de vent, ambiance sauvage. Ce qui ajoute aux sensations de vertige. Marianne y est sensible et la montée sur un escalier raide et à clair-voie a été scabreux. Au moment de la descente, le vent a redoublé. En plus la vue étant dirigée vers le bas, j’ai cru, l’espace d’un instant, être dans la nécessité d’aller lui chercher quelques couvertures pour la nuit. Mais son courage a été plus qu’héroïque et sera certainement gravé dans une stèle régionale d’ici que nous revenions.

Nous profitons de quelques rayons de soleil le temps des premières photos. Mais pas de pluie. Ouf!

Sur la parking, nous déplaçons la chariote pour la remettre le plus à plat possible le temps de nous délecter d’un curry de poulet ananas gingembre riz, miam miam miam.

Nous reprogrammons Tomtom pour un nouveau circuit et passons par Camon, plus beau village de France qui mériterait certainement la visite. Seulement, une fois arrivés sur place, la pluie battante nous IMG_2728 confine dans la chariote. Nous avons beau patienter et nous dire à chaque fois qu’à la prochaine accalmie nous prendrons le parapluie… les averses se font de plus en plus belles, … Nous rejoignons les escargots Puivert un peu tôt dans la journée pour y faire un peu de lecture.(à remarquer sur la photo, l’état du pare-brise!)

La consultation de la météo nous confirme que les jours suivants seront similaires. Nous dévions franchement notre parcours, abandonnons la région et prévoyons de prendre la direction d’Agde pour trouver le soleil. Nous avons emporté d’autres circuits avec nous, dont un à proximité de Sommières (Nîmes) avec pistes tandem. A voir demain.

Le vent souffle tellement fort sous la pluie que nous devons déplacer la chariote qui se fait gifler par les branches des arbustes.

Dimanche 14 septembre 2008

IMG_2729 Nuit bonne à passable, bien que sans pluie. Ciel couvert au réveil. Nous partons avec deux raviers d’escargots que nous avons “décortiqués” à l’aide des petits pics prêtés par nos hôtes, tellement sympas que nous leur abandonnons une bouteille de pinard étiquetée en remerciement de l’hospitalité.

IMG_2732 Le dernier château de la région qui manquait à notre actif est celui de Puivert. Nous nous y rendons, il est à deux pas. Le ciel est menaçant. La publicité vente sa parfaite originalité, l’un des mieux conservé de France (?), meublé sur quatre étages de la tour, accessible sans effort par un large chemin…. Mais la route d’accès était tellement raide que la chariote en venait à patiner. Mais cela n’était pas dit dans la  chanson…

Une fois IMG_2738sur place, nous trouvons un château de grande taille en ce qui concerne la cour intérieure, de l’ordre de cent mètres. Remarquable. Des bâtiments aux deux extrémités de la cour. Des panneaux annoncent la restauration en … 2009.

Nous entrons dans la tour et commençons la visite par la IMG_2741 chapelle, jolie, où une fontaine y coulait lors des réceptions. Et l’eau était alimentée par un fontainier qui, derrière le mur, versait broc après broc pour faire illusion…

Quatre étages, dont un dédié aux troubadours, aux poètes, aux arts, rare à l’époque.

IMG_2748 Remarquable, et, paraît-il, unique, des cousièges à degrés, dans une pièce d’armes utilisée tant pour les jugements que pour les archives.

IMG_2753 Quant aux meubles, non seulement il n’y en a pas aux quatre étages, mais l’étage où ils sont n’en regroupe guère, pas tous d’époque, puisque assemblés avec des vis cruciformes zinguées bichromatées!!! Ne soyons pas chiche, et passons!!!

IMG_2737 Là une échelle du temps nous montre que le Château de Montségur n’a pas été le dernier à tomber comme il l’était écrit !?! mais bien les châteaux de Puilaurens et Quéribus.

Nous reprenons le chemin de la descente, toujours trop vertigineuse pour Marianne, mais qui s’en sort gaillardement et prévoyons l’arrêt à Félines-Termenès où nous mangeons les pâtes aux escargots de notre hôtes, recette à recommander.

Température toujours aussi glaciale!!! Nous avons perdu +/-15 degrés!!! Et on ne voit toujours pas le soleil pointer le bout de son nez, même à un horizon lointain!!! Donc notre but est d’aller au delà de cet horizon. L’espoir fait vivre………

IMG_2777ass Nous profitons de ce qui nous semble être une fenêtre météorologique, pour nous diriger vers l’abbaye de Fontfroide, IMG_2790 toujours en région cathare. Il s’agit d’une abbaye  cistercienne, de grande taille, en très bon état, complète, qui a été abandonnée par les moines en 1901, vendue et acquise par un particulier en 1908 et toujours dans la même famille depuis, qui l’habite et tente de la restaurer et de la faire vivre, notamment au travers des visites. Aujourd’hui, c’est dimanche, il fait mauvais presque partout et les badauds à la recherche de curiosités comme nous sont nombreux à venir se presser en des lieux plus que magiques. C’est ainsi que le IMG_2792groupe de 16 heures est parti avant l’heure, car déjà complet. Nous l’avons raté. Le suivant était prévu 45 minutes plus tard, mais il a été constitué plus rapidement. Fort bien, car l’attente n’a pas été trop longue. Mais faire la visite à cinquante, c’est pas toujours serein. Ni pour l’ambiance, ni pour le cadrage des photos. Ne nous plaignons pas tout le temps.

IMG_2796 Durant cette attente, nous feuilletons quelques livres dans la boutique et apprenons que l’abbaye de Fontfroide a été à la base de la lutte contre le catharisme. Et le détail de la lecture nous en fait mieux comprendre la raison.

Autant, sur la stèle située au pied du château de Montségur, quelques prospectus rédigés par un poète expliquaient le catharisme, la pureté de cette religion, tout le respect qu’il en restait aujourd’hui encore dans la population, le fait que les persécutés n’ont jamais voulu être considérés IMG_2804 comme des martyrs, car ils sont allés librement au bûcher, l’enveloppe charnelle n’étant pour eux, par la mort qu’une délivrance pour atteindre l’au-delà, la présence de fleurs fraîches tous les jours sur cette stèle déposées de façon parfaitement anonyme, tout montre le maintien de cette tradition culturelle. Autant dans le livre que nous entr’ouvions les mots résonnaient autrement. En réalité, ce livre, qui est vendu dans l’abbaye et qui explique le rôle de l’abbaye contre le catharisme, détaille que les adeptes de la religion cathare croyait en Dieu, mais ne respectait pas l’autorité du pape. Par IMG_2791 cela, ils refusaient de payer l’impôt, la dîme. Et comme cette religion, très suivie par les classes sociales élevée, la noblesse, faisait tache d’huile dans la population au point de désaffecter les églises tant qu’elles finissaient par s’écrouler (sic) .Le pape voyant ses revenus et son autorité sapée à sa base a décidé de lancer une croisade contre les cathares, mieux connue sous le nom de la croisade contre les albigeois.

D’une part, les cathares qui prônaient la pauvreté, et de l’autre, le pape qui IMG_2803 sauvait ses deniers.

Le soleil nous a éclairé de ses rayons durant une bonne partie de la visite. C’était particulièrement agréable.

Notre guide, charmante et efficace au demeurant, vantait les lieux avec passion. Nous avons suivi son parcours avec un plaisir que nous tentons de vous faire partager au travers d’une belle série de photos qui parleront d’elles mêmes.:

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Sortis de là, des images plein les yeux, nous gagnons l’aire de Pissevache à Saint-Pierre-la-Mer, pour y retrouver le soleil qui nous attendait. Nous y arrivons vers 19h et nous y posons avec soulagement de voir que la température y est clémente.

Lundi 15 septembre 2008.

Bonne nuit, vent fort, ciel dégagé, température clémente.

IMG_2845 Nous avons passé la nuit sur l’aire de Pissevache avec une foule d’AMIS. Sur l’aire, une IMG_2846 variété de camping-cars, des modèles des plus anciens aux plus prestigieux. Marrant de comparer. Voici, par exemple un modèle remarquable, de l’ordre de 8 mètres de long. Magnifique. Mais un “Concorde” est venu se garer juste à côté. Il est devenu tout petit. IMG_2847 Concorde, le Titanic de la route. Attention aux Icebergs.

Notre chariote est tellement petite à côté que nous allons y placer un logo “Smart” à l’arrière.

Aujourd’hui, congé dans les vacances… Nous restons un peu relax. Ca fait du bien aussi. Ce matin, nous partons au petit marché proche en tandem et ramenons quelques victuailles dans nos fontes reçues pour la fête des mères. Bien utiles.

A midi, deuxième fournée de pâtes aux escargots. Toujours les mêmes. Il en restait. Le même délice.

Après-midi, départ en tandem pour Gruissan. Objectif: manger une bonne glace comme la dernière fois à l’occasion de notre passage lors de la visite du Canal du Midi. Le vent est fort et le coup de pédale est un peu pénible. De plus, il y a belle lurette que le tandem n’est pas sorti et nos fessiers, jarrets et tendons divers s’en ressentent passablement. Arrivé sur place, malheur, le glacier est fermé pour cause de fin de saison. Mais qu’à cela ne tienne, nous en trouvons rapidement un autre. Ne faisons pas dans le mesquin et allons tout de suite au large cornet. Les parfums sont variés, il faut bien trois boules.

En mai, nous étions passé voir ce qui nous avait été recommandé: les maisons sur pilotis. Et nous nous en étions approchés en chariote. Nous avions trouvé cela plus que banal et même étonnés de savoir que le guide vert accordait une étoile. Simplement, le premier rang, IMG_2848 accessible en voiture est constitué essentiellement d’anciennes maisons sur pilotis dont les pilotis, maintenant devenus inutiles en raison des digues et de l’absence d’inondation, ont été recloisonnés et le rez-de-chaussée rendu habitable. Ces maisons, presque toutes blanches ou très claires, n’avaient que ça, la couleur, pour elles, sinon leur petite taille. Par contre, à vélo, en passant derrière, on entre dans un quartier où on découvre des centaines de maisons encore sur pilotis, certaines en meilleur état que d’autres, plus ou moins typiques, plus ou moins bien entretenus, mais presque toutes de la même taille. Il s’agit d’anciennes maisons de pêcheurs situées là pour la proximité et sur pilotis pour les marais, les inondations, bâties à la fin du XIX° s. Le quartier ne manque pas de charme. J’aurais voulu prendre quelques photos qui en valaient certainement la peine. Mais le vent, soutenu, violent, emportait tant et tant de sable que je craignais pour l’appareil photo. Je ne l’ai sorti que l’ombre de instant pour une seule photo furtive, qui vaudra ce qu’elle vaudra, car le cadrage n’a pas été réfléchi plus d’un dixième de seconde. Juste pour l’ambiance, le souvenir, la notion des lieux.

Durant le retour, nous avons pu juger du proverbe:”Qui voyage loin ménage sa monture” Et quand on réfléchit bien, la monture, c’est nous. Au retour, nous avons bien compris que le voyage de l’aller, nous l’avions déjà dans les jambes. Et que le vent, c’est, comme déjà dit, un peu comme une côte qui ne finit pas.

En arrivant à la chariote, nous nous demandions si nous arriverions à nous déplier, si nous n’allions pas perdre un morceau. Mais nous survivrons, 50 Km on n’en fait pas tout un plat!!! Une douche sera vraiment nécessaire pour nous désabler.

Soirée lecture et mot croisés.

Mardi 16 septembre 2008

Bonne nuit, beau.

Journée de simple détente. Retour au marché local, en tandem. Achat de tomates, un poulet rôti pour midi, …

Et toujours cette sensation aux fesses en tandem. Il faudra penser à une autre selle, ou à un peu plus d’entraînement… à voir.

A midi, repas le plus simple: une tomate en rondelle, à l’huile et vinaigre balsamique, poulet rôti encore chaud, mangé avec les doigts, évidemment.

L’après-midi, un peu de farniente au soleil. Juste pour déplyer les fauteuils. Promenade autour de l’étang de Pissevache, espace écologique hautement protégé.

Pas de grands actes en cette petite journée qui se termine gentiment comme la précédente.

Mercredi 17 septembre 2008

Bonne nuit, levé tôt pour aller à Sommières où nous arrivons vers midi. Beaucoup d’annonces touristiques à Sommières, mais rien en ce qui concerne la terre de Sommières, cependant hautement réputée.

Après-midi, nous prenons la voie verte, ancienne ligne de chemin de fer recyclée en piste cyclable. Le revêtement parfaitement asphalté est un rêve rare. Nous y restons durant 21 km … à l’aller, essentiellement à plat, comme tous les chemins de fer. Grand confort, peu de fréquentation, et plaisir restreint des paysages alentours, ni beaux ni laids.

Nous faisons un tour en ville pour déguster une glace artisanale. Le panneau annonce quinze parfums, mais pas le tarif. Nous nous faisons arnaquer IMG_2850à 4,10€ le cornet. Si les deux boules étaient de bonne taille, ça aurait pu passer, mais non seulement elles étaient mesquines, en plus il restait du vide à l’intérieur des boules, mais un moment, la boule mal formée avait des bavures. La serveuse ne les a-t-elle pas faites tomber avant de me tendre le cornet? Aucune éducation commerciale !  Cependant la ruelle était sympa. En arrière un clocher se distinguait par la forme spéciale de son clocher spiralé.

Nous passons a nuit en face du camping de Sommières.

Jeudi 18 septembre 2009.

Bonne nuit, départ pépère.

Arrêt à l’usine Haribo près d’Uzès pour acheter quelques bonbons préférés de Matthieu et Bubu. Toujours autant de monde, du même profil, les yeux gourmands.

A midi, nous mangions à la maison, mais nous reprenions la route encore quelques km, pour vidanger eaux usées et toilettes chez Leclerc, profiter de faire le plein de GPL, gasoil et quelques courses.

Epilogue

Les châteaux cathares, au moins les citadelles du vertiges, doivent se voir et se revoir. Une fois au soleil, une fois sous la neige, une fois dans les brumes variables mélangées aux lueurs matinales ou automnales.

Nous restons étonnés de la persistance de l’esprit cathare près de huit siècles après sa persécution. Ainsi, dans beaucoup de villes historiques, si l’on peut voir sur certaines maisons des plaques commémoratives du type “Ici est né l’illustre ….”, à Foix, c’est tout le contraire, des habitants ont fiché sur leur maison un écriteau: Ici n’est pas né Simon de Montfort, chef de la croisade contre les Albigeois…”