Portugal

Préalable.

Nous profitons d’une disponibilité de plus de trois semaines pour faire une échappée un peu plus longue et sortir du pays outre la Belgique pour la première fois. Pour cette organisation nous avons mis les bouchées doubles. Ainsi le congélateur a été rempli jusqu’à la gorge et nous avons réussi à y mettre des plats et des repas pour 14 jours. Dans la soute nous y avons placé (dans la chariote, pas dans le congélateur!) deux bidons d’eau plutôt qu’un au cas où elle serait une difficulté en cours de route. Le tandem nous accompagne avec quelques modifications puisque nous lui avons ajouté l’éclairage reçu en cadeau.

Si vous lisez ce blog après notre retour, certains noms propres en rose gras sont des liens vers des sites Internet qui vous permettront, si le coeur vous en dit, d’en savoir plus sur le lieu de notre visite.

Mardi 28 avril 2009

Contrairement à ce qui était prévu nous avançons la date du départ et démarrons le soir ce qui nous permet de faire déjà 200 km le 28. Nous logeons à Saint-Pierre-la-Mer, étape qui devient habituelle. Nous arriverons à  21h30.
Le parking était en travaux et l’aire de vidange également mais ça ne nous empêche pas d’y passer la nuit.

Mercredi 29 avril 2009

L’organisation du matin est modifiée et ça nous permet de gagner un temps précieux. D’ailleurs une fois n’est pas coutume nous arrivons à partir à 7h40. La météo est bonne et nous filons à 100 km/h de moyenne en direction de la frontière espagnole. Comme la route est longue nous avons prévu de ne pas nous arrêter à midi et de manger en route. Et quand on dit en route c’est même en roulant. Un sandwich cette fois fera parfaitement l’affaire. Il semble que nous reprenions nos bonnes habitudes comme lorsque nous faisions les aller-retour France Belgique. Et Belgique France. Cette fois, pas de croque-monsieur traditionnel du jour du départ !

La météo est clémente sur tout le parcours et en milieu d’après-midi nous somme contraints de mettre la clim car la température monte à bord. Vers 15h30 nous arrivons à Jalance en Espagne où nous nous garons pour passer  la nuit.

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En sortant pour prendre la photo je constate que le parking est surmonté d’un castel en ruine. Nous faisons l’ascension de la colline qui y mène en gravissant le chemin qui tourne autour comme un sentier en escargot. Ce qui fait que nous passons plusieurs fois à hauteur du clocher et nous constatons qu’il sonne trois coups à chaque quart puis l’heure qu’il répète une minute après. Et à chaque fois cela suivi d’un long carillon à l’heure et au quart. Ce qui fait qu’il nous semble que les moments de silence sont plus courts que les moments de carillon. Nous arrivons au château et nous en profitons pour prendre quelques photos ensoleillées de ces vieilles pierres.

De retour à la chariote je prends plaisir à tester mon nouveau programme de dictée vocale avec lequel je vous écris ce texte. Relax max.

Nous sommes en bordure de route mais peu passante et la nuit est calme.

Jeudi 30 avril 2009

Une nouvelle fois nous nous levons tôt avec la même organisation matinale et nous gagnons beaucoup de temps. Nous prenons la route avant 8h00 et la chariote nous emmène vers le Portugal à la même vitesse moyenne de 100 km/h. L’essentiel est d’avancer. Pas de tourisme à la clé. Cependant nous ouvrons les yeux et nous remarquons deux ou trois étrangetés. Tout d’abord les énergies renouvelables. Ici les éoliennes sont légions. On constate le retard de la France en la matière. Mais également des champs entiers de panneaux solaires couvrant de nombreux hectares.
Plus loin nous arrivons en Andalousie et nous parcourons près de 450 km en ne traversant que des forêts… d’Oliviers. Des oliviers à perte de vue. À n’en plus finir. On comprend que l’huile d’olive espagnole soit la plus abordable de toutes les huiles d’olive européennes. Rien à voir avec les maigres surfaces de nos AOC huile d’olive de Nyons ou des Baux de Provence.

Nous arrivons à Castro marim , notre premier village au Portugal un peu avant 17h00 et nous nous garons sur l’aire des camping-cars déjà bien garnies. Nous prenons quelques minutes pour visiter le petit Castello. Après quoi nous passons par le supermarché (super mercato) et nous ne pouvons résister à acheter des fraises portugaises et du jus d’oranges pressées sous nos yeux. ;

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Si vous agrandissez l’image, vous verrez que nous nous sommes garés là pour la nuit.;

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Belle cruche !

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;Vendredi 1er mai 2009.

Séquence surprises.

Le mieux est l’ennemi du bien. Hier, j’ai constaté que le chargeur de piles était un appareil en 12 V adapté en 220 V. Nous le connections généralement à votre générateur de 220 V. C’est un peu stupide puisque c’est un appareil 12 V. Dernièrement j’ai retrouvé un petit transformateur adaptateur Multi tension et je me suis dit:” Tiens ce serait le moment de l’utiliser.” Je l’ai donc mis en place et l’ai connecté aux 12 V d’un côté et au chargeur de piles de l’autre côté. Et directement un petit claquement accompagné d’un éclair m’a fait comprendre que l’affaire était dans le sac et que tout était cuit. Nous n’avons donc plus de chargeur de piles…  🙂 En cause, une mauvaise polarité, tout simplement.

Ce matin toujours avec le même scénario, nous nous sommes levés de très bonne heure pour pouvoir profiter pleinement de notre journée. C’est ainsi que nous prenions la route déjà avant 8h00 étonnés de constater que nous étions les seuls sur la route. Généralement nous étions parmi les derniers camping-caristes à quitter le parking alors qu’ici nous étions les premiers. Et même dans les villages les volets étaient fermés. Les différents guides que nous avions consultés nous disaient, certains que le 1er mai était férié d’autres non. Mais à voir cela nous pensions bien que oui. Arrivé au premier village, nous constatons, en plus, que notre heure n’est pas la bonne. Nous étions une heure en avance. Pas étonnant qu’il fasse encore calme ….

En quittant Castro marim le matin nous sommes arrivés à Odeleite petit village typique que nous voulions visiter. Généralement nous nous garons en périphérie. Mais comme nous ne trouvions pas de parking nous nous sommes un peu avancés. Sans doute un peu trop et dans une ruelle qui devint vite trop étroite à tel point que nous avons dû reculer. Mais elle était pentue et à reculons, c’était donc une marche arrière en côte. La manoeuvre était délicate et l’embrayage en a pris pour son grade nous enfumant passablement l’habitacle. Il a fallu le laisser reposer à plusieurs reprises. Finalement la pente s’est inversée et nous avons pu terminer la manoeuvre. Au bout de la rue un petit carrefour nous a permis de manoeuvrer de justesse pour reprendre la route dans l’autre sens. Mais ce carrefour avait un tel dévert qu’à ce moment ce n’était plus l’embrayage qui patinait mais la roue avant gauche. J’ai reculé d’un mètre pour mieux m’élancer. Peine IMG_4100perdue. 1 m 50. Rien de mieux. Et comme derrière c’était le vide il n’y avait rien de mieux à faire. Finalement après cinq essais et beaucoup de fumée un habitant voisin sans doute habitué à la difficulté de ce carrefour est venu nous apporter ses bons conseils et nous nous sommes rapidement sortis des lieux. Après quelques heures la chariote sent toujours le feu d’artifice.

Durant la IMG_4103 route, nous remarquons que les platanes sont remplacés par des eucalyptus. Il y en a le long des routes, mais aussi des forêts entières. Nous ne savons pas comment est exploité ce bois. Sur les pylônes de nombreuses cigognes. Toujours des champs d’oliviers à perte de vue. Quelques chênes-lièges. Des pins boules et maritimes.

Les hirondelles ne sont pas en voie de disparition et créent un style nouveau sous certains balcons.

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Alcoutim: nous y effectuons notre première étude sur les cheminées portugaises. Et nous remarquons qu’elles ne fument sans doute pas souvent car il n’y a pas beaucoup de traces de suie en périphérie.

IMG_4118 En cours de route un panneau attire notre attention vers les menhirs de Lavajo. Nous nous dévoyons et empruntons une piste douteuse qui nous mènera à un tertre garni de deux menhirs qui finalement n’ont rien à voir avec ceux d’Obélix.

IMG_4122 A Mertola, nous réussissons à emprunter en sens unique, mais heureusement sans heurts. Nous y repassons à pieds et constatons qu’il n’y a pas de panneau !!! Nous visitons le château et la mosquée.

IMG_4124 Nous mangeons au bord du lac Minas de Sao Domingos. Au menu: paupiettes de volaille à la provençale accompagnée de pâtes.

Serpa. Une ville fortifiée.IMG_4139

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Mourao. Vue de loin. Pas de renseignements.

Monsaraz. Sur hauteur en bord d’un lac artificiel énorme et découpé. Vue à couper le souffle. C’est le lac du barrage d’Alqueva le plus grand d’Europe terminé en 2002. Nous visitons la ville et y passons la nuit. Le soir, des AMIS viennent nous serrer de près. Ils s’abreuvent tard dans la nuit. Bruits de bouteilles, chants de guerriers, mais nous finissons par nous endormir du sommeil du juste…;

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Notre vue de la chariote.

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Samedi 2 mai 2009

Bonne nuit, finalement, même si elle était venteuse. Nous quittons en direction de Luz pour vidanger.IMG_4248-fontaine-de-Telheiro Mais à la fontaine de Telheiro, nous remarquons des WC publics. Nous y vidangeons proprement nos toilettes, les eaux usées via notre cassette et faisons le plein d’eau à la fontaine avec le bidon souple, remarquant qu’il fuit à deux plis, deux petits trous. Pas très grave, puisque ce bidon ne sert que pour de brefs transferts. Ca s’passe comme ça chez Mc Dan !!!

Nous entrons dans Evora, ancienne ville historique Romaine, Maure, espagnole, bref tous les envahisseurs semblent y être passés. De crainte de ne pas nous y retrouver (nous n’avons pas le plan de la ville) nous prenons une photo de la fontaine proche de la chariote afin de pouvoir éventuellement demander notre chemin si besoin …);

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A Evoramonte, la devise était:”AprèsIMG_4299 vous, nous“. Et le mot “Nous” se confondant avec le mot noeud, ce dernier a été repris sur la façade à plusieurs niveaux. Avec un peu de couleurs, on était proche du paquet cadeau !!! Nous y mangeons… du faisan au cidre… mmmhmhmhmh

IMG_4312 Estremoz: petit, mais typique, par ses façades en marbre blanc. A noter l’anneau en façade… en pierre.

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IMG_4325 Le long de la route, nous nous régalons de la variété des paysages, du charme des lieux, de la propreté constante même dans les endroit les plus sobres…

Le Baragem da Povoda retient notre attention. Comme nous sommes largement en avance sur l’horaire, nous décidons non seulement d’y passer la nuit, mais aussi la journée de demain. ;

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Dimanche 3 mai 2009

Nuit fraîche au bord du lac en compagnie d’autres amis assez éloignés. Nationalités diverses. Tintamarre par les crapauds, rossignols, cigognes et autre faune diverse. Mais bonne nuit tout de même. Le coucher de soleil était bref, comme le levé.

En matinée, le tandem nous a conduit au bord du lac, plutôt VTT que route. C’est là que nous nous rendons compte que le Portugal ne “pense” pas encore “tourisme” car ce lac, non seulement n’est aucunement organisé. Pas même moyen d’en faire le tour par un quelconque chemin, ni à pied, ni à cheval, ni à bicyclette. Mais aucune infrastructure n’est prévue pour une exploitation touristique qui, si elle existait, pourrait contribuer à l’augmentation du PIB. Nous prenons quelques chemins de travers, tous en cul-de-sac. Finalement, le paysage est magnifique et nous profitons pleinement de cette sortie, mais aucune boucle possible. Juste d’incessants aller-retours.

IMG_4385 A midi, en extérieur, wok de volaille au curry brut et poivrons, riz. Merveille. Sinon, le vent qui fit s’envoler la nappe et avec elle, les assiettes, les couverts, les verres. Le tout rattrapé de justesse avant la cata. Ouf!

Après-midi, rédaction des cartes postales, farniente, bronzette (enfin, coups de soleil quoi !!!) Quoi de mieux pour des vacances en parfaite détente? Il nous reste à trouver du lait “après soleil” …

Lundi 4 mai 2009.

Rien ne nous presse ce matin, nous comptons donc nous lever de façon naturelle sans réveil. Mais les éboueurs qui passent à cinq heures du matin, même au bord du lac en décident autrement 🙂

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IMG_4390 Le petit déjeuner avalé et la douche écoulée, nous partons en direction de Castello de Vide, cité ex-médiévale dotée de charmes impérissables. Nous y prenons notre temps et de nombreuses photos, sans oublier que l’étape suivante, Marvao, est IMG_4394 l’une IMG_4407 des plus belles du Portugal, chaudement recommandée dans tous les guides.

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IMG_4420 Une autre pierre anneau

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Marvao retient effectivement notre attention. C’est une ancienne ville fortifiée dont il ne reste plus que les fortifications, mais intactes. Et d’une rare beauté dans un décor de rêve. Nous avons la chance d’y entrer (gratuitement, ça c’est comme tout le monde…) sans quasi aucun autre visiteur. Pas de car, pas de cohue. Nous sommes au mois de mai, période peu fréquentée et parfaite. Le soleil est radieux, la luminosité absolue et l’ambiance photo est exceptionnelle. Je ne me retiens pas. Les échauguettes (tours d’angle de vigie) sont légion. La citerne d’eau est intacte et se visite. L’écho y est phénoménal. Il s’y prolonge de nombreuses secondes alors que la pièce fait moins de trois cents mètres carrés.;

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Encore une pierre anneau …, mais comme charnière cette fois.

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Depuis quelques jours, nos narines sont titillées par les odeurs de cuisine locale. Et ce midi, bien que le repas préparé d’avance soit sorti, nous n’y tenons pas. Nous poussons la porte d’un petit resto pour découvrir le bachalao (morue) que nous commandons selon deux préparations différentes. L’une, brouillée aux oeufs, oignons, ail et pomme de terre écrasées, l’autre cuit au four aux oignons, ail et tomates. (8€). Lorsque les deux plats sont arrivés, nous nous sommes dit que nous aurions bien eu assez d’un pour deux. Mais le délice développe les talents du gourmand. Ce qui fait que nous sommes arrivé (presqu’) au bout. Sans aucune peine, et surtout sans regret. La mousse de mangue en dessert accompagnait parfaitement l’ensemble.

Séquence événement.

De retour à la chariote, un besoin se fait sentir. L’usage des toilettes est quelque chose d’utile autant que d’appréciable dans ce type de locomotion. L’ennui, c’est, d’une part, l’étroitesse des lieux qui se mélange à la douche, et d’autre part, la proximité avec l’habitacle qui crée une promiscuité faisant que ce type de voyage n’est généralement partagé qu’avec des intimes. Voilà pour l’introduction. Et pour vous dire, en plus, que je me trouvais en position assise, normalement pour quelques minutes, au moins. Dans ce cas, comme j’en ai l’habitude, j’emporte avec moi un peu de lecture ou des mots croisés. Cette dernière solution était celle retenue. Pour réduire l’effet des inconvénients de la promiscuité, j’avais pris soins de fermer la porte d’entre deux et d’ouvrir le lanterneau, mais en fermant la moustiquaire. Tout occupé à mes besognes, voilà que je surprends la survenue d’un intrus que j’identifie vaguement entre la punaise et la mouche à merde. “De circonstances” direz vous? Certes, on peut en convenir. Sans trop réfléchir, et dans un réflexe admirable pour mon âge avancé, aussitôt la bestiole posée sur le bord du lavabo, je l’esgourde de mon magazine, sans penser qu’une punaise émet une odeur un peu forte. Mais de punaise, en fait, il n’en était point question. Quand je vous dis que j’hésitais entre la punaise et la mouche à merde, je crois que mes hésitations étaient justifiées. Car il s’agissait en réalité d’un croisement des deux espèces. Et j’allais le réaliser vite fait. Au moment même de l’impact du magazine, une odeur d’une violence inouïe, n’ayant rien à voir avec toutes celles qui puissent être imaginées se dégager en ce lieu, vient à s’émettre de la bouillie infâme qui s’était répandue sur le bord du lavabo ainsi souillé. Mon olfactimètre entrait immédiatement dans le rouge enclenchant les sirènes d’alerte les plus vives. Papier absorbant, pour ramasser les coules et les débris de l’animal, les passer à Marianne qui expulsait le tout à l’extérieur, dans un container, un peu loin. Lorsqu’elle revint, elle était effarée de l’intensité de la flagrance persistante n’en revenant pas de l’impact qu’un aussi petit animal pouvait avoir sur le volume de l’habitacle. D’autre part, il est à noter que l’animal n’en est pas revenu de l’impact des mots croisés non plus. Finalement, j’ai quitté la pièce en utilisant, plus que de coutume, le pulvérisateur désodorisant aux huiles essentielles muguet-chèvrefeuille. Quel bonheur que cette douce invention.

L’après-midi, nous nous sommes rappelés qu’hier nous avons pris le soleil immodérément. Les températures ont dépassé les 34°C à l’ombre. Le problème, c’est que nos visites n’étaient pas à l’ombre. Et la chariote à beau être équipée de la clim en roulant, ça aide, mais ça ne suffit pas.

IMG_4520-Castelo-de-Almourol Fin d’après-midi, nous arrivons à Castelo de Almourol. Joli château au milieu de l’eau du Tage. L’accès ne s’y fait qu’en barge. Nous ne sommes pas aux bonnes heures. Nous nous arrêtons pour la nuit … mais constatons, une fois installés, que la voie ferrée est proche, même très proche et que des trains de marchandises y passent bruyamment.;IMG_4541

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Mardi 5 mai 2009

Les soupçons de la veille étaient fondés. AMIS camping-caristes, cette aire ne doit être réservées qu’à trois catégories de personnes:

– les sourds (entendez par là, sans mauvais jeu de mots, les vrais sourds, les sourds-sourds, pas les mal-entendants)

– les amateurs de trains, de trains bruyants, de trains fréquents, de trains longs, de trains qui klaxonnent, …(Moi qui ai connu les trains à vapeurs, ces derniers faisaient moins de bruits)

– les preneurs de son en manque de bruits de trains.

A cela près, nous avons passé une bonne nuit. A sept heures, il y avait 15°C. Le soleil se levait sur le château parfaitement illuminé. J’étais allé prendre quelques photos de nuit hier soir du bord du Tage. Ce matin, j’ai voulu me rendre au même endroit, mais il avait été inondé par une crue d’un mètre du Tage durant la nuit. Pour quelle raison? Nous ne le saurons certainement jamais. Il n’y a pas eu d’orage dans la région.

Aujourd’hui est une journée sainte: nous ne visiterons que des lieux bénis!

Le premier: Tomar. Château fort du XII° siècle construit par l’ordre des Templiers et abritant le couvent du Christ, un joyau classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. IMG_4554

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Le second: Fatima (dont deux moulins, juste avant d’y arriver). La Vierge y serait apparue à trois enfants en 1917 le treize de chaque IMG_4644 mois de mai à octobre. Il faut penser IMG_4646-Fatima qu’il y à moins d’un siècle paissaient encore paisiblement les moutons dans les campagnes de cet endroit. Maintenant, le lieu est “différent”, mêlé de touristes pèlerins en quête de grâces et de commerçants qui s’en remettent à la grâce de Dieu.

Nous prenons un “repas chariote” à Fatima: Colombo de Thon, riz. Celui qui avait été laissé de côté la veille. Mais délicieuse dégustation cependant.

Le troisième: Batalha. Monastère d’art gothique flamboyant, mais non terminé. ;IMG_4649-Batalha

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Séquence “Cric crac, je t’ai vu

Le Monastère de Batalha abrite la tombe du soldat inconnu. Il s’agit d’ailleurs de plusieurs soldats, mais comme toujours ou généralement. Ceci n’a aucune influence sur la suite de l’histoire, mais j’aime ce détail qui n’apporte que cette précision sans suite  🙂

Le monastère est conçu de plusieurs cloîtres en jardins autour desquels se trouvent des salles importantes, d’autant plus importantes que ce monastère est très grand. L’une d’elles abrite la tombe du soldat inconnu. Il s’agit d’une pierre tombale à même le sol.

Lorsque nous sommes arrivé dans l’allée qui sépare le cloître de cette salle, nous avons un peu été surpris par la présence d’un militaire. Nous étions presque seuls, en ce sens que le monastère n’était pas envahi de très nombreux touristes. A notre arrivée, ce militaire est entré dans la salle, en réalité quelques secondes avant nous. Lorsque nous sommes entrés, nous avons remarqué la présence de deux autres soldats au parfait garde-à-vous de faction de part et d’autre de la tombe, alors que le gradé déambulait librement.

Une fois la visite de la salle terminée et nos photos prises, nous avons quitté la salle nonchalamment. Mais Marianne, un peu curieuse, se demandant (tout comme moi) s’il n’y avait pas du relâchement en absence de visiteurs, fit un rapide demi-tour et revint subrepticement dans la salle avant que le gradé puisse la précéder. Et que vit-elle? Je vous le demande? Deux soldats ayant quitté la pose, déconfits, totalement dégingandés. Le gradé, voyant le cinéma de Marianne n’a pu s’empêcher d’éclater de rire. Marianne non plus.

Il n’y a plus de sérieux dans l’armée!!!

Le quatrième: Alcobaça. L’un des plus grand monastère qui abrite l’une des plus belle abbaye cistércienne du moyen-âge. Le plus long monument religieux du Portugal.(250m)IMG_4695--Alcobaça IMG_4697

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Nous arrivons à Obidos. Un employé municipal a été autorisé à louer un terrain communal pour y recevoir les camping-cars. Nous y prenons un emplacement. Le premier payant depuis notre départ. Nous côtoyons de nombreux français tous très  heureux de leur parcours au Portugal. Echanges de point de vues.

LIMG_4748a ville est fortifiée et illuminée dès le soir. Nous en profitons de notre emplacement.

Mercredi 6 mai 2009.

Levé sans réveil, puisque rien ne nous presse. Nous sommes à pied d’oeuvre. La première visite sera pour Obidos dont les murailles, en parfait état, font le tour de la ville et se visitent … gratuitement. Marianne m’y abandonne, vertige oblige. Ce qui ne l’empêche pas de rencontrer quelques AMIS avec qui tailler la bavette à l’escalier de descente où elle m’attendait. La vue est belle sur les toitures et cheminées de la ville. On sent ici un peu plus l’attrait du touriste. L’ambiance et les prix commencent à s’en ressentir.;

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A midi, repas chariote: poulet à la kriek, pdt, encore meilleur qu’à la maison.

Puis nous filons sans oublier de faire le plein d’eau et les vidanges. Là, non seulement la programmation de Tomtom a un peu laissé à désirer, mais nous avons cumulé avec quelques erreurs d’orientation aux carrefours. Et nous avons parcourus des kilomètres inutiles dont nous nous serions bien passés. D’autant que les paysages traversés n’étaient pas les plus jolis rencontrés jusqu’alors.

IMG_4804-Lagoa-de-Obidos Nous tentons de faire le tour de la lagune (Lagoa de Obidos) mais sans jamais y parvenir. Tomtom ne trouve pas les bonnes routes et … nous non plus.

A Sao Martinho do Porto, station balnéaire avec l’une des seules plages sûres pour les enfants. Très bel environnement, vue dégagée, quai de promenade en bois bien aménagé que nous empruntons pour la visite.IMG_4806-Sao-Martinho-do-Porto

De là, normalement, nous aurions dû arriver à Péniche pour loger. Nous avions prévu  de prendre le tandem pour rejoindre le cap Carvoeiro. Mais la position GPS que nous avions donnée à Tomtom était en réalité celle du cap, près du phare. Nous décidons d’y passer IMG_4814-Cap-Carvoeiro-(Peniche)la nuit, car les aller-retours de la journée sont suffisants.

Face à la mer, nous attendons le coucher de soleil qui, avec les falaises de rochers sculptés, devrait nous donner une impression meilleure de cette fin de journée.IMG_4817

 

Jeudi 7 mai 2010

C’est loupé pour l’impression attendue. Les nuages accumulés à l’horizon nous cachent totalement les lueurs du soleil et nous ne profitons donc pas du couché attendu.

La nuit est du même accabi: bruyante. L’arrêt est à un cap, près d’un phare. Un restaurant y est proche. De nombreuses voitures viennent faire le tour du rond-point, … certaines pour le restaurant. Les gens en sortiront aux petites heures. Par bonheur, il y a des bulles à verres et il semble que la coutume locale soit de venir les y déposer la nuit. Le restaurant ne s’en prive pas. Les soiffarts du coin non plus. Tout cela ajouté au groupe de clim extérieur du restaurant, la nuit fut parfaite.;

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Le levé du soleil est ce matin, dans la prolongation du couché, sans doute magnifique, mais seulement pour ceux qui sont de l’autre côté des nuages. Le ciel est plombé et nous modifions notre programme prévu de tandem ce matin. Nous longeons la côte en chariote et nous arrêtons à l’occasion de quelques photos. Les falaises escarpées sont de toute beauté. Quelques fois, le soleil ose pointer son nez et ce n’en est que mieux. Nous continuons jusque Sao Lorenço où nous cassons la graine dans la chariote: ossobucco de volaille aux zestes d’orange, riz. Je ne vous dis rien de plus.IMG_4882

Pour le reste, outre les falaises, les paysages ne sont plus remarquables et les habitations non plus. Nous sommes dans la civilisation  avec tout ce qu’elle comporte de modernité, ayant effacé sur sa venue, la typicité régionale tant recherchée, comme c’est souvent le cas.

Depuis deux jours, IMG_4883-Praïa-de-Sao-Lorençola pompe à eau couine, d’abord par intermittence, puis de façon presque permanente. Sur le parking où nous nous sommes arrêté, nous remarquons une Land Roover aménagée portant les logos d’un revendeur en matériel  de camping.

Nous lui exposons le problème, tant bien que mal et il nous donne rendez-vous dans sa boutique, le temps, pour lui aussi,IMG_4898 d’un bain de soleil relax.

La crique où nous sommes est tellement agréable que nous décidons d’y faire une pose un peu plus longue que prévu et  d’y revenir pour y passer la nuit. Nous espérons cette fois n’avoir que le bruit du vent et des vagues…

A la boutique, nous avons pu nous exprimer. Mon anglais lointain ressemblant étrangement à l’anglais du Portugal. Finalement, nous emportons une pompe à eau dont le modèle de IMG_4917connexion semble standard. Nous le gardons sous la manche au cas où…

Vendredi 8 Mai 2009

Ce jour n’est pas férié au Portugal. Normalement !

La nuit a été calme sur la crique. Sinon le bruit des vagues, assez fort tout de même. C’est un bruit naturel, agréable, mais d’un niveau sonore assez intense dans certaines circonstances. Et cette nuit, les vagues et la résonance des parois des falaises de la crique nous renvoyaient parfaitement tout ça. Mais c’était bien malgré tout.

Nous vidangeons à Ericeira, dans une station de lavage pour camping-car. L’eau est accessible gratuitement. Nous faisons le plein.

IMG_4935Pas  de couché ni de levé de soleil, pour les mêmes raisons qu’hier. Nuages intenses à l’horizon, ciel couvert le matin. Nous partons en direction de Sintra, pour visiter le Palacio Nacional da Tena. Ce palais fichtrement romantique est exceptionnel dans sa taille, dans sa conceptionIMG_4925, dans ses coloris, même s’ils sont, pour la plupart, délavés. Nous  faisons la visite, chaudement recommandée par le guide vert. IMG_4938 Mais nous constatons vite que nous sommes considérés de la même façon que les animaux de l’abattoir. Nous sommes mis en files et guidés d’une salle à l’autre entre des cordes tendues ou entre des parois formant couloirs en verre. Pas de photo autorisée à l’intérieur. Les pièces se succèdent entre touristes serrés comme dans une boîte à sardines. Il manque l’huile. L’attrait est là, effectivement. La visite est particulièrement originale, car les pièces, nombreuses, sont toutes meublées d’époque, avec une accumulation d’objets hétéroclites ayant appartenus aux anciens habitants, toutes très différentes et il est à parier que Walt Dysney a dû visiter ce château-palais avant de faire construire ceux de ses parcs d’attractions.

Nous modifions notre programme des visites et conservons uniquement les sites naturels, plus adaptés à nos goûts

IMG_4941 Le repas chariote est pris au Cabo da Roca qui est le point le plus occidental de l’Europe. Le Syndicat d’Initiative délivre des certificats de passage. Pâtes au Parmesan basilic, sauce bocal.

Les photos se suivent et la carte mémoire de l’appareil étant pleine, je passe à la suivante, mais me disant bien qu’à ce rythme, je ne tiendrai pas le séjour. Certes, je peux décharger les cartes sur l’ordinateur portable que IMG_4962nous avons emporté, mais par sécurité, je n’aime pas effacer une carte, tant que les photos ne sont pas gravées. Nous allons donc dans une boutique en vue d’acheter quelques DVD pour faire cette opération. Mais finalement, au vu du prix des cartes mémoires, j’en achète une nouvelle de 8 Go pour 17€ qui me permettra un complément de 3200 photos en 10 Mégapixels. Normalement, ça devrait aller…

IMG_4983-Sanctuario-de-Nossa-Senhora-do-Cabo-Sesimbra Notre route longe la côte et passe par Lisbonne que nous choisissons de ne pas visiter. Nous passons sur le grand pont suspendu du 25 avril et aboutissons au Centuario de Nossa Cenhora do Tabo près du Cabo Espichel (Sesimbra). Il s’agit d’un ancien monastère à l’abandon dont deux ailes ont été construites par des pèlerins. On nous annonce du vent en bourrasques sur ce cap. Attendons la IMG_4977 nuit pour savoir.

Deux AMIS viennent nous rejoindre pour la nuit.

Samedi 9 mai 2009.

Excellente nuit, pas de bourrasques. Par contre, ce matin, grisaille, quelques gouttes de pluie.Le soleil hésite vraiment à montrer son nez. Il arrive à le pointer le temps de la photo du monastère illuminé. Nous entrons le visiter. A l’intérieur, il est en parfait état. La visite est gratuite, mais comme toujours, les photos sont interdites, et nous nous plions à l’usage, d’ailleurs contrôlé.

Nous modifions, une fois de plus, l’itinéraire, en fonction de la météo, mais aussi des commentaires collectés de nos AMIS.

Nous descendons à la verticale de Lisbonne, le long de la côte, assez rapidement. La région ne présentant pas grand intérêt par rapport à nos préférences.

Séquence “Nuance d’utilisation intelligente de la signalisation routière”

Sur une route à deux voies (une dans chaque sens) nous arrivons, en rase campagne, à un carrefour, où nous aurons à céder la priorité. Notre voie de circulation, dans les derniers mètres, sans ilot, se divise en deux: la voie qui prendra à gauche est barrée par un “”stop”, car elle coupe l’axe de circulation prioritaire; la voie qui prendra à droite s’incurve et est barrée par un “cédez le passage”, car elle suit la voie de circulation principale et prioritaire. Voilà de quoi fluidifier la circulation. Peu (jamais, pour ma part) vu dans nos régions outre les grands carrefours multi-voies avec ilots.

A midi, nous n’arrivons pas à trouver un endroit intéressant où nous IMG_4995 arrêter.  IMG_5001 Ce qui fait que nous n’avons mangé que passé 15h00. Une fois n’est pas coutume.

Nous visitons le centre historique de Palmela. Il en faut peu pour que nous restions coincés une fois de plus. Mais nous l’avons vu venir à temps cette fois et avons pu faire demi tour dans un petit carrefour avant l’excès d’étroitesse par les voitures en stationnement et les travaux non annoncés à temps. Le Castelo de Palmela est en accès libre et la salle la plus belle de la grande chapelle est magnifique. Au plafond, un trompe l’oeil semble en prolonger la hauteur par des colonnes de marbre rose qui IMG_4991montent vers le ciel. Du centre de la salle, l’effet est spectaculaire. Mais une fois du plus, si les visites sont agréablement gratuites, les photos sont strictement interdites et le contrôle est de rigueur. Nous nous y soumettons donc. Et vous aussi, puisque nous ne pouvons vous ramener aucune image. Par contre, le cadran d’une horloge de l’église provient de Liège et cela est annoncé… La photo était autorisée, car à l’extérieur…

IMG_5015 Ce soir, nous bivouaquons le long de la mer à Porto Covo, petites falaises découpées, mer très belle, nombreuses aires d’arrêts libres, sans service, mais gratuites, la nôtre est en terre battue, juste au bord de la falaise d’une trentaine de mètres. Nous profiterons donc pleinement, cette fois encore, du doux bruit des vagues tout au long de la nuit. S’il nous berce, c’est bien, s’il nous secoue, c’est IMG_5024 moins bien. Nous profitons de cet arrêt pour une lessive du petit linge et du change d’eau dans les bouteilles. Nous partions avec notre eau de source et deux bidons de réserve que nous n’avons pas encore utilisés. Comme il s’agit d’une excellente eau, nous la remettons en bouteille et nous remplirons demain le bidon par sécurité lors de la vidange.

Comme hier, couché de soleil furtif et capté de justesse, car nuages denses à l’horizon.

IMG_5026 Dimanche 10 mai 2009.

Levé tardif, poussif même. Il faut dire, nous pensions d’abord à la pluie, puis aux embruns. Mais finalement le ciel lourd du matin qui devient une habitude l’emporte, car la mer n’est pas si agitée et la hauteur des falaises nécessiterait un vent autrement plus violent pour nous inonder de tant d’embruns.

Voici quelques jours que nous longeons la côte Atlantique. Chaque soir le couché de soleil est encombré d’une bande nuageuse qui obscurci l’horizon plein ouest. Il semble que cette bande avance et nous amène la pluie du matin. Il faut attendre midi pour l’amélioration spectaculaire et à couper au couteau. Le soleil revient alors en force, et quelle force.

La lessive d’hier n’est pas sèche !!! Et elle nous encombre légèrement dans notre petit volume. Nous décidons d’y rester confinés, le temps de nous mettre à jour dans nos rédactions et collage de photos. Ensuite, après avoir mangé, nous vidangerons et ferons le plein d’eau au camping proche, car pas d’autre solution en vue pour les wc.

D’une façon générale, les routes sont en bon état. Cependant, nous tombons sur quelques exceptions. La N120 et la N10 sont en terre battue. Et nous les suivons quelques kilomètres malgré tout.

Aujourd’hui, pour accéder à certains petits villages ou des plages isolées, nous empruntons des pistes de sable. Le passage des véhicules y forme de la “tôle ondulée” phénomène connu des pistards. Il faut choisir de rouler très lentement pour éviter les vibrations atroces ou alors d’atteindre, voire dépasser la vitesse critique qui permet aux amortisseurs de ne plus réagir à temps. Ceci varie selon les véhicules, selon l’amplitude et la fréquence de la tôle ondulée. Nous choisissons la voie la plus prudente, celle de la lenteur qui nous contraint à rester sous les quinze km/h. Heureusement, ce ne sont que des tronçons de quelques km.

A midi, repas chariote. Pour sortir de l’ordinaire (!), nous ouvrons une boîte que nous remettions toujours à plus tard. Il s’agit d’une boîte d’un lot que nous avions acquis par correspondance à l’un des nombreux vendeurs de produits dits gastronomiques du Sud-ouest. Comme il s’agissait d’une première offre très promotionnelle, nous nous sommes laissés tenter, mais sans aucune conviction. Les premières boîtes ouvertes, c’est vrai, avaient été succulentes. Rien à voir avec les produits ordinaires. Ici, nous ouvrons des quenelles de canard au foie gras accompagnées de riz. Pétard, il faudra noter le IMG_5030-Porto-Covo nom du fournisseur et voir s’il y a d’autres offres promotionnelles, car nous avons relèché le fond de la boîte.

Le guide vert nous vente quelques qualités de Porto Covo, mais surtout nous recommande de ne pas quitter la ville sans passer par la place Marquès et son glacier pâtissier: ses produits étant remarquables. Nous suivons ses conseils à la lettre. Et la glace était bonne.

IMG_5031-Ile-do-PessegueiroNous rencontrons des AMIS et taillons une bavette à l’occasion. Beaucoup rentrent du Maroc. Et pas nécessairement en convoi. Les ennuis de parcours ne sont pas nécessairement  les plus réputés. Il faut accepter de se mettre au parfum local, voilà sans doute la règle de base.

De notre côté, nous nous baladons toujours agréablement et calmement. Nous avons trois jours d’avance sur le planning et cela nous permettra de faire face à l’imprévu s’il arrive ou de nous loger agréablement dans un coin de paradis si nous le trouvons un de ces prochains jours.

IMG_5043-Vila-Nova-de-Milfontes Ce soir, nous pensions avoir trouvé l’emplacement du bivouac et étions partis à pieds visiter le village Vila Nova de Milfontes et le fortin restauré en hostellerie à l’embouchure du Rio Mira. A notre retour, nous constatons la présence d’un grand panneau interdisant le stationnement des véhicules de logement plus de trois heures … Zut alors ! Déménagement… recherche d’un nouvel hôtel… IMG_5063 que nous trouvons assez rapidement le long de la côte. D’autres AMIS y sont également. D’autres arrivent encore après nous. Nous sommes rarement seuls, mais toujours très au calme.

Après quelques instant, une voiture arrive et les passagers descendent, emportant dans le coffre de grosses bouteilles de 5 litres vides en plastic. Ils en avaient plein les bras et, comme du temps des brasseurs livrant à domicile, étaient très habiles pour en placer entre les doigts et en porter quatre à cinq dans chaque main. (je me rappelle d’un de ces brasseurs livreur engagé grâce à une malformation, il avait six doigts à chaque main!) A peine avaient-ils disparus, qu’ils réapparaissent, mais bouteilles pleines. Cette fois, sous les bras, plus entre les doigts  🙂  Une source coule généreusement à quelques mètres de nous. Nous la voici bien heureusement révélée. Nous ferons le plein demain avant de partir.

Lundi 11 mai 2009.

IMG_5065 Nuit identique aux quelques précédentes: venteuse, bruyante par la mer et le vent, mais proche de la nature. La première partie (avant le premier pipi) impeccable, puis, plus proche de la somnolence que du profond sommeil. Mais le repos est atteint sereinement, et l’essentiel est là.

La source coule toujours et nous avons besoin d’une quinzaine de litres pour effectuer le plein. ce n’est pas trop pour une journée, deux douches et la vaisselle… et les toilettes semi-chimiques, mais à l’eau quand même.

IMG_5083 Nous continuons notre périple en longeant les côtes le long de l’Atlantique. Nous nous régalons encore plus aujourd’hui que le soleil est pleinement présent. Ces côtes déchiquetées sont d’une beauté féroce. Chaque crique, chaque plage est l’objet d’une nouvelle découverte. Et nous voudrions les faire toutes… mais l’excès nuit en tout et il nous faut en laisser de côté.

Les cigognes cohabitent avec les mouettes et nichent tant sur les falaises que sur les pylônes ou les cheminées. Nous avons eu le plaisir IMG_5078 d’observer quelques nids avec des jeunes toujours au berceau.(cliquez pour agrandir l’image)

Vers onze heures nous poussons la porte de ce qui nous semble être une boulangerie, mais sans trop de succès. ce n’est qu’une pâtisserie. Nous prenons une pâtisserie aux amandes, à l’essai !!. Mais nous remarquons que derrière le comptoir se trouve une machine à presser les oranges. Alors, nous ne pouvons résister et nous commandons deux parfaits grands verres de 40 cl que nous avalons goulûment les yeux brillants de plaisir.

A midi, nous mangeons, toujours en bord de mer, un repas chariote, maison: langue de veau sauce crème champignons, pâtes mac tordus, juste pour le plaisir des papilles.

IMG_5142 Le long des falaises, les emplacements de stationnements ne sont pas organisés, cependant les camping-cars sont nombreux. Entendez par là qu’il y en a souvent, mais ils ne se serrent les uns contre les autres que dans les stationnements organisés. En pleine nature, la règle est de laisser la vue aux premiers installés, donc de s’en écarter. Et comme la place ne manque pas, ce n’est pas très difficile. Observez bien cette photo, au sommet de la falaise, il y a deux camping-cars. Le plus petit en gris est le nôtre. Le blanc qui se découpe dans le ciel est notre voisin à cent cinquante mètres.

L’Europe semble apporter beaucoup d’organisation et de finances au Portugal qui en reporte une partie sensible à la canalisation du tourisme. Ce que nous trouvons particulièrement attrayant aujourd’hui le sera-t-il encore demain? Des passerelles en bois traités viennent d’être installées sur des kilomètres de long sur le littoral. De nouvelles pistes cyclables. … Tout semble s’organiser dans ce sens, ce qui nous paraît absolument normal … mais sans doute bien à regrets.

Le soir, nous nous posons à une cinquantaine de mètres d’altitude à Carrapateira. La vue est plus que belle, elle est magique. Aux amateurs de nature sauvage, visitez le Portugal, vous en aurez pour votre mise.

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Séquence (très illustrée) “Cheminées”

Au Portugal, la luminosité est forte car l’ensoleillement est exceptionnel. Les façades des maisons sont majoritairement blanches dans les régions que nous avons traversées. Des notes de couleurs viennent s’y ajouter. Les cheminées suivent cette règle et sont généralement blanches elles aussi. Nous ne savons pas comment elles servent, mais traditionnellement, les cheminées servent au feu à bois. Il est à noter que nous avons rarement aperçu des réserves de bois même si toutes les maisons sont équipées de cheminées. Autre remarque et de taille: plus la maison est petite, plus la cheminée est grande. Ce qui semble illogique. Au point que nous nous demandions si le cabanon au fond de la cour n’était pas le fournil, puisque tout le pignon servait de cheminée. Mais cette règle d’inversion proportionnelle ne valait pas que pour ce fournil… Enfin, il faut remarquer que de rares cheminées présentent des traces de suie. La plupart restent nettes et blanches, parfaites…

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;Mardi 12 mai 2009.

La nuit est excellente et le programme de la journée reprend le même scénario que les jours précédents: ciel couvert avec pluies éparses, éclaircies qui s’élargissent avec les heures pour trouver le plein ciel bleu à midi.

Nos narines sont titillées par une odeur proche de la cannelle et pensons qu’elle provient sans doute d’un restaurant proche. Mais ce n’est pas le cas. Nous rencontrons cette senteur suave dans toutes les collines avoisinantes. C’est la ciste, herbe aromatique qui pousse de façon drue et sauvage et qui embaume l’air de façon intense.

Ces collines de la côtes ouest, qui se terminent par les falaises tombant à pic sur la mer, nous donnent des vues d’autant plus admirables que les vagues font une écume d’une blancheur absolue contrastant avec la couleur de l’eau de l’Atlantique. Ajoutez à cela les camaïeux des roches sous le soleil, le contraste des jeux d’ombres et de lumières, les dentelles des roches escarpées et il n’en faut pas plus pour faire un album photos.

Nous mangeons une fricassée de poule au curry que nous avions acquise à une aire France Passion au retour de Roissy. Très bon, copieux, à retenir, …

Nos visites vont de Praia (plage) en Vila (village), de castello (château) en Cabo (cap). Et nous nous en réjouissons toujours.

IMG_5146  ;IMG_5149 Point de vue de Torre de Aspa

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Nous passons au point le plus “sud-ouest” de l’Europe, le Cabo de Sao Vicente. Dès cet endroit, le charme de la nature prend fin pour laisser la place aux cars, aux échoppes, aux parkings réglementés… bref, notre plaisir sera autant modifié, car les règles seront dès à présent bouleversées. Des AMIS nous informent que les stationnements plus à l’Est le long de la côte sont dès à présent complets. En conséquence, nous modifions l’itinéraire prévu initialement le long de la côte et rentrons un peu plus dans le pays.

Pour ces mêmes raisons, nous nous arrêtons un peu plus tôt que prévu, avec ces mêmes AMIS, le long d’une petite plage, un peu peuplée d’AMIS, c’est vrai, mais encore respirable.

Mercredi 13 mai 2009.

Bonne nuit. Les AMIS ont été calmes… La mer aussi. Légère pluie du matin, suivie de rayons de soleil entrecoupés de nuages blancs.

IMG_5195 Nous IMG_5179 avons prévu de découvrir la côte sud, la Côte de l’Algarve, la plus réputée du Portugal. Mais nous nous rendons vite compte qu’elle est réputée au même titre que la Côte d’Azur, et que les constructions sont du type de la Grande Motte. Nous réussissons péniblement à  nous faufiler jusqu’à un phare où nous faisons une agréable promenade le long des falaises et où nous découvrons les Furno, grottes marines, donnant, d’un côté sur la mer, de l’autre, par le haut, sur la terre. Nous aurions voulu les visiter de l’intérieur, mais cela nécessitait l’accès par la mer. Et nous n’avons pas le coeur à faIMG_5183ire file en ville. L’empressement nous pousse dans les terres, au plus vite. A Silves, nous pensons voir le castelo et la cathédrale. Nous y arrivons à 17h, juste pour la fermeture. La visite sera donc pour une autre fois. Et nous rejoignons Monchique, arrêt camping-cars chaudement recommandé sur Internet par d’autres AMIS. Nous y arrivons vers 18h et sommes accueillis par Antonio et d’autres AMIS anglais et français déjà installés avec qui nous taillons IMG_5180 une sérieuse bavette, pleine de bonne humeur sur la crise mondiale. Le site est parfaitement situé au grand calme (le vrai) dans les montagnes et bénéficie de tous les services que l’on peut attendre: eau, toilettes, lave-linge, douches, vidange, électricité, barbecue, piscine, Wifi… Pour la première fois, nous nous branchons au 220 v. Mais si nous sommes bien connectés au Wifi, nous ne captons rien et ne pouvons rien envoyer…

Demain, nous restons sur place, relax. L’avance était faite pour ça.

Jeudi 14 mai 2009.

Bonne nuit, mais à 7h, un peu d’émotions. Le vent, sans prévenir, se lève d’un coup sec et secoue la chariote latéralement nous tirant de la torpeur. Nous ne nous éveillons cependant pas tout à fait et flemmardons encore un peu.

Hier, nous avons fait quelques courses en prévision du barbecue annoncé chez Antonio, où nous logeons. Mais lors de notre arrivée, Antonio nous annonce que les barbecues sont en réfection. Cependant, il pourra nous dépanner avec un petit modèle individuel. Ouf! nous n’avons pas acheté le poulet mariné et les côtes à l’os pour rien! Ce midi, je vais donc lui demander le barbecue et je constate qu’il n’a pas menti en prétendant qu’il s’agissait d’un petit modèle individuel. Notre poulet y tiendra-t-il? Combien de morceaux de charbon de bois vais-je pouvoir y mettre d’un coup? Pas des kilos en tout cas. C’est un modèle individuel, c’est sûr. Me voilà donc aux prises avec cet appareil aussi sobre que peu encombrant qui s’allume du premier coup sous les assauts du vent. Mais la grille ne se règle pas en hauteur et IMG_5202 le poulet une fois posé (c’est un poulet juste déployé, ouvert, tout d’une pièce) étant trop près des braises s’échauffe un peu vite et il me faut ruser pour l’en éloigner. J’ai une ferraille coudée dans la soute et je m’en sers. Mais il faut retourner la bête le plus souvent possible. Voici que les flammes s’en mèlent. L’urgence s’impose. Les gestes s’accélèrent, les poils se brûlent, les jurons se retiennent de justesse jusqu’à ce que le poulet finisse par atterrir sur le gravier comme de bien entendu. Nous le mangerons avec les dents qui crissent, plaisir supplémentaire que tout le monde n’a pas tous les jours, il faut l’admettre.

Le Wifi est parfaitement capté mais personne parmi les AMIS n’arrive à aller sur Internet. Si vous consultez ce blog, c’est que finalement nous y sommes un jour parvenus…

Marianne profite des installations pour faire la lessive.

Grâce à Antonio, nous avons enfin les réponses à quelques questions… La culture intensive de l’eucalyptus est destinée à la pâte à papier essentiellement exportée vers l’Espagne. La coupe de l’eucalyptus s’effectue après une croissance d’une quinzaine d’années. A ce moment, les rejets de la souche datant de déjà trois à quatre années sont maintenus en place durant la coupe. Cela permet une substantielle économie… pas besoin de nouveaux plants, pas le travail de la mise en terre, gain de trois à quatre années de pousse, croissance plus rapide due à un meilleur enracinement sur ancienne souche. Par ailleurs les plantations de pins boule en terrasses sont destinées à la récolte des pignons, hors prix à ce jour.

L’après midi, notre intention est d’aller nous allonger près de la piscine. Mais tout d’abord, il faut découvrir les lieux. Car ici, tout étant à flanc de colline, se déplacer de quelques mètres à l’horizontale implique une descente ou une montée adaptée. Et la piscine est en contrebas. A vol d’oiseau, elle n’est pas bien loin, mais c’est en réalité une vrai promenade que de s’y rendre. Nous découvrons les lieux, aménagés avec beaucoup de charme autour de petits logements de vacances typiques. La piscine, petite, mais sympa en forme de haricot où l’eau ne dépasse certainement pas les quinze degrés. Raison sans doute pour laquelle il n’y a pas de thermomètre. Comme nous trouvons ces lieux charmants, isolés, tranquilles, nous décidons de retourner à la chariote, passer un maillot et emporter nos serviettes de bain pour y revenir le temps d’une bronzette que nous espérons agréable. En remontant, nous croisons l’arrivée d’une voiture d’un autochtone, vraisemblablement habitué des lieux, musique tonitruante à bord, mais qui l’arrête à son arrivée.  Nous nous changeons et refaisons la promenade dans l’autre sens. A notre arrivée, nous constatons que le personnage en question semble être le jardinier ou l’homme à tout faire. Il est en train de régler l’arrosage. Aïe! Ca peut aller vite, comme ça peut prendre un certain temps, mais aussi entraîner certains inconvénients. Finalement, il nous aperçoit, se lève et abandonne le réglage de l’arrosage pour se diriger, sous une paillotte, vers une installation obsolète plus proche du poste à galène que d’une installation Hifi. Alors que nous étions occupé à trouver la meilleure orientation pour le soleil, il nous enclenche un “Luis Mariono Portugais” grésillant, nous regardant droit dans les yeux au travers de ses lunettes noires achetées sur un stand africain, fier de son exploit et du choix de son interprète. Il n’a pas tenu la pose longtemps et a empoigné une disqueuse modifiée en coupe bordure, grâce à quatre bouts de fils électriques et s’est appliqué à tailler les bordures des pelouses. Il n’a sans doute pas compris la raison pour laquelle il nous a vu repasser dans l’autre sens l’instant d’après. Nous avons sorti nos luxueux fauteuils Mc Dan et les avons installés près de la chariote le temps de trouver qu’il y avait déséquilibre entre la fraîcheur du vent et la chaleur du soleil.

Comme la lessive était terminée, nous avons refait le lit. Toute une aventure.;IMG_5203

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Vendredi 15 mai 2009.

Excellente nuit dans la fraîcheur des montagnes, toujours surpris pas les bourrasques impromptues du vent démarrant net, s’arrêtant aussi sec.

IMG_5212 Journée relax à Carrasqueira. Le matin, quelques contacts avec nos AMIS proches qui nous ont invités à prendre l’apéro devant leur camping-car. Il faisait beau. Nous avons dégusté un Porto blanc doux “Les Larmes du Christ”. On a raison de dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres, car ce Porto était délicieux, n’en déplaise à Notre Seigneur Jésus.

A midi, deux côtes à l’os sur le mini barbecue. Il n’en pouvait plus le pauvre.

L’après midi, un peu de IMG_5213 douceur au soleil le long de la piscine, sans musique cette fois. Le poste à galène avait déménagé avant que je puisse prendre la photo. Dommage.

Antonio nous invite à visiter ses logements de vacances. Beaucoup d’idées, d’originalités et de goûts dans les aménagements. A cette occasion, il nous montre une curiosité: une poutre maîtresse (au faîte du toit) visible de l’intérieur, au même titre que toutes les tuiles du toit, qui, chaque année dès début juin, (et d’ailleurs dès ces jours de mai) se met à pleurer de l’eau. Aucun spécialiste ne peut lui en donner la raison. Il a déjà colmaté les extrémités de la poutre, mais le phénomène continue.

Chaque rencontre avec Antonio (et il y en a beaucoup sur une journée) est toujours l’objet d’un bon mot, d’une rigolade, d’un échange de bons propos… Cela fait partie du charme de l’endroit. le personnage en fait partie.

IMG_5217 Le soir, nous invitons nos AMIS à l’apéro, avec une différence de taille. Il fait frais et nous ne pouvons les recevoir à l’extérieur. Nous nous retrouvons donc à six à l’intérieur de notre petite chariote, qui finalement à tout d’une grande (nous le savions, nous le savions!) et s’en sort honorablement. Dégustation de vin de la Vallée du Rhône étiqueté Chariote pour faire bonne impression ! accompagné de fromages et charcuteries locales portugaises. Nous évoquons les bêtises des camping-caristes, les caricatures rencontrées en routes et lorsque je leur dit que, parmi les camping-caristes il y a des “Marcel”, ils m’avouent qu’ils comprennent parfaitement ce que je veux dire. Mais quand je leur dit alors que ceux là je tente toujours de les inviter à l’apéro, il y a une seconde d’hésitation … avant de retrouver le sourire…

Samedi 16 mai.

Excellente nuit. Parfait soleil au petit matin. Journée prometteuse en matière de météo.

Vacances un peu immobiles entre AMIS, à parlotter de bêtises diverses, déconades multiples.

A midi, porc aux poivrons, riz. D’habitude, nous reléchons les assiettes. Mais nous avons dû, à regrets, nous retenir, car en extérieur, nous sommes trop visibles et notre éducation en souffrirait !!!

IMG_5218Antonio m’explique les subtilités du Portugal en bricolant un joug de boeuf réparé avec quatre pieds de chaises.

Un peu de parlotte, soleil couci couça, vent généreux, fin de journée à l’apéro entre AMIS autour d’une bonne bouteille Opéra “Les Bastignan”. Quoi de mieux?

Dimanche 17 mai 2009

Bonne nuit pour moi, nettement moins pour Marianne qui s’est disputée avec la saucisse à l’ail et l’ananas du soir durant toute la nuit….IMG_5221

Le départ est annoncé. A quelle heure? C’est la bonne question. Le temps de la douche, des vidanges, du paiement de l’addition, …

Photo de groupe avec nos AMIS et Antonio (deuxième en partant de la gauche) notre hôte. Nous prenons congé de cet endroit idyllique peu après 10h et voguons vers la côte avec l’intention de visiter quelques villages typiques. En chemin, première IMG_5223 rencontre: un troupeau de chèvres qui nous barre la route quelques instants. Nous remarquons, aux dépôts de nigules sur la routes, qu’elles ont déjà parcouru de nombreux kilomètres avant d’en arriver là.

Très belle église à Sao  Lorenço. Contrairement à ce que l’on pourrait croire ou espérer, toutes les églises IMG_5226sont fermées le dimanche, sauf le temps de la messe.

Dans les ruelles, un nouvel anneau de pierre à l’un des IMG_5229murs. Un autre un peu plus loin, en position horizontale, mais la photo n’était pas  idéale.

Au tout début IMG_5232 du séjour, nous avons eu un soleil éclatant qui nous a cuit un peu plus que nécessaire. J’ai eu des coups de soleil sur les bras et le front. Les bras pèlent toujours et le front reste douloureux. Marianne rit (se moque, oui!) de moi avec un certain plaisir, car je me protège souvent le front du soleil avec la main. Nous finissons par acheter une casquette qui me va comme un gant.IMG_5272

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;IMG_5233 En passant, photo d’un banc publiIMG_5239c très fleuri !!!

A Loulé, le  style de l’église change considérablement.

Nous trouvons quelqu’un à qui nous adresser, mais finalement cette dame nous raconte des histoires qui nous laissent pétrifiés.IMG_5244

Les terrasses d’orangers se développent quelques fois à perte de vue. Au bord des routes, les échoppes vendent des oranges: 1€ pour … 5Kg   🙂  Nous nous délectons encore cet après midi d’un délicieux jus d’orange pressé devant nous.

IMG_5246 Nous faisons un arrêt à Alte (Hihihi). Nous remarquons un seuil d’entrée particulièrement souillé. La cause est simple: le nid d’hirondelles une fois de plus installées bien à l’abri.IMG_5281 IMG_5280

Nous laissons loin de nous Salir (Hahaha).

A Querença, très joli clocher.

Magnifique pub en faïences pour le Schweppes à Sao Bras de Alportel.

Et puis, et puis, de nombreuses cheminées exceptionnelles qui viennent s’ajouter à la série déjà longue ci-dessus.IMG_5293-Sao-Bras-de-Alportel

Nous campons à Pedras d’el Rei. Le long de très belles villas dont les occupants ne doivent pas toujours trouver très drôle l’alignement de camping-cars entre leurs jardins et la lagune, situation qu’ils ont acquise pour la vue.IMG_5285

Lundi 18 mai 2009

Cette nuit, les rippers portugais ont fait fort: ils sont passés ramasser les poubelles devant nos chariotes à 2h30. Discrétion non assurée  cela va sans dire. Il faut ajouter à cela quelques voitures arrivant dans l’allée en gravier et se rendant compte qu’il s’agit d’un cul-de-sac, donc s’en suit un demi tour, IMG_5312puis quelques trains au loin, mais pas durant la nuit, fort heureusement. Sans quoi, outre la chaleur, la nuit fut excellente… pour moi, mais toujours la même bataille digestive pour Marianne.

Ce matin, nous avons dépendu le tandem pour nous rendre à Tavira. Juste quelques kilomètres pour nous dérouiller les jambes. IMG_5311Finalement, la balade était très agréable. Quelques belles vues à Santa Luiza et … les cheminées, évidemment.

Nous avons laissé le tandem  sur la place de la République et avons continué à pieds. Les odeurs de cuisine étant toujours stimulantes, nous nous sommes mis IMG_5330à la recherche d’un restaurant sympatique pour nous recevoir. Nous avons finalement, après une recherche un peu longue, fini par trouver un restaurant. Le menu du jour était celui du type que nous recherchions: du poulpe avec des frites (les frites n’étaient pas vraiment IMG_5331 nécessaires. Nous nous installons. Le garçon, lors de la commande, nous informe que pour le poulpe, il faut patienter quinze minutes, sinon, il peut nous servir du calamar. Pas de problème, nous maintenons la commande et patientons. Il nous présente le pain et les olives que nous déclinons (nous ne mangeons jamais de pain au repas chaud). Mais après le quart d’heure IMG_5334 annoncé, un autre quart d’heure est nécessaire avant de voir venir nos assiettes. Il n’avait pas IMG_5344 précisé que, soit les minutes portugaises n’étaient pas les mêmes, soit qu’il s’agissait d’attendre un quart d’heure par poulpe commandé. Sans doute fallait-il encore aller les pêcher. Tout une histoire. Mais l’attente fut récompensée, car le plat, une fois de plus s’avéra vraiment à la hauteur de nos espérances: délicieux. Longuement cuit à l’ail, le poulpe ne se défendait  plus et se laissait fondre en bouche. Un petit café et l’addition était IMG_5359 réclamée. Mais le sourire portugais ressemble à une grimace. Nous n’avons donc trouvé qu’un restaurant alors que nous recherchions un restaurant sympa. Heureusement, non seulement le menu était excellent, mais l’addition était légère. Seule l’humeur du garçon ne semblait pas adaptée, mais comme dans la plupart des commerces desquels nous avons poussé les portes.

Retour à la place de la République pour y déguster une glace artisanale. Est-il possible de passer devant un glacier sans y succomber ?   De retour à la chariote, nous rangeons le tandem et traversons la passerelle à pieds qui nous sépare d’une IMG_5352plage recommandée par le Guide Vert. Un petit train fait la navette, mais nous y allons à pieds. Il n’y a qu’un kilomètre. La plage est très belle et est couverte d’un sable blond sur une très grande longueur. Nous la parcourons durant plus d’une heure et nous nous faisons un champs d’ancres.(photo)

Au retour, nous dégustons, une fois de plus, mais c’est la région, un excellent jus d’orange frais. IMG_5361

Voyez le sourire engagé de Marianne.(cliquer pour agrandir) La raison? Simplement parce qu’au dernier moment, juste avant que l’appareil photo déclenche, j’ai ôté ma belle casquette. Faut-il en faire autant? N’est-ce pas précisément cela la moquerie? Je vous le demande…

Mardi 19 mai 2009

L’heure du départ a sonné. Nos valises sont faites. Il faut se faire une IMG_5380-Castro-Marim raison. Les vacances se terminent. Il faut rentrer. Nous faisons la route jusqu’aux murailles de Cacela.  Puis nous pensons à nous rendre à Castro Marim, la ville par laquelle nous sommes entrés au Portugal. Au supermercado les dernières emplettes, sans oublier une sérieuse réserve en jus d’orange fraîchement pressées. Repas rapide: pâtes pesto rosso. Vidanges, puis, en route. Le reste n’est plus maintenant qu’une affaire de kilomètres. Et de souvenirs.

IMG_5382-ArchidonaNous nous arrêtons et logeons sur une place de village , près d’un club de gym fréquenté par les hommes le soir, les dames le matin à Archidona.

Mercredi 20 mai 2009

Bonne nuit… levés tôt pour la route. En chemin nous appelons Jordane et Alex qui visitent les châteaux cathares et convenons d’un rendez-vous dans cette région.

A midi, lapin aux olives, pdt…

Dormons sur un parking normalement réservé à des cars à Péniscola. D’autres nombreux AMIS nous précédant, nous nous installons. Mais les cars arrivent encore… Finalement, ça passe; ouf!

Jeudi 21 mai 2009

Un peu le cirque, car Tomtom ne nous trouve pas l’aire de vidange et les toilettes sont pleines. Nous reprenons la route et finalement vidangeons sur l’autoroute.

A midi, nous voulons prendre un sandwich pour réserver le repas chaud avec Alex et Jordane, mais l’offre style Sodebo ne retient pas notre attention. Nous mangeons finalement nos petites boulettes tomate coriandre pâtes. Mmhmhmh. Juste le temps de relécher les assiettes. Cette fois, personne pour nous voir.

IMG_5387-Montréal Arrivés à Montréal, nous trouvons aisément le lac recommandé et le temps de nous garer, Alex et Jordane nous rejoignent. Ils profiteront de la douche et mangeront autre chose que des pâtes, car nous avions encore quelques réserves, dont un massala de poule dont ils se sont régalés. Echanges sur nos voyages respectifs et projets irréalistes …

IMG_5388 Excellente nuit au bord du lac avec crapauds, rossignols et canards… et AMIS. Jo et Alex auraient voulu voir leur fourgon, mais le contact ne s’est produit qu’un instant après leur départ.

Nous mangeons un panini à midi à l’aire des Corbières. Nous en profitons pour faire le plein de quelques conserves (bocaux) qui nous semblent succulentes, en vue des prochains périples. Il faut renouveler le stock entamé… et arrivons à la maison vers 17h.

Quel bonheur de voir que le gazon a bien poussé en notre absence…

Séquence:”Remarques générales”

– Au Portugal, nous rencontrons de grandes enseignes connues: Intermarché, BP, Total, Leclerc, Feu vert, ainsi que bien d’autres. Par contre, Mc Do est très peu présent. Mais quand on voit le prix d’un menu pantagruélique dans un restaurant classique, il n’est pas certain que Mc Do puisse concurrencer …

– Les supermarchés distribuent toujours gratuitement des sacs en plastic. Par contre, il n’y en a aucun dans les fossés, sur les accotements, dans les vignes, …

– Les toilettes publiques sont avec cuvettes classiques (non turques), toujours propres, toujours gratuites et il y a toujours du papier. Par contre, il est une habitude qui change, fondamentalement. Le papier toilette se jette dans la poubelle, pas dans les toilettes.

– sur les plages, les poubelles à l’attention des usagers sont des poubelles à tri sélectif de cinq couleurs pour un tri sur cinq variétés. Les plages sont propres du matin au soir. Les villes, les campagnes également. Nous n’avons pas rencontré de décharges sauvages.

– Manger des yaourts ou des céréales, au Portugal, c’est du luxe. Par exemple, Activia, une des marques les plus chères en France: 3,45€/16x125g en France contre 2,89€/4x100g au Portugal.

– par contre, les fraises sont à 1€ le kg, les oranges 5kg pour 1€…

Epilogue.

Nous partions, en principe pour découvrir l’Algarve, une région du Portugal des plus réputées. Dans sa préparation, Marianne a agrandi sensiblement le périple nous faisant parcourir la moitié sud du pays. Grand bien lui prit. L’intérieur du pays et la côte ouest est le paradis du camping-cariste. Les régions traversées étaient celles du bonheur. Nous n’avons jamais rencontré le stress, quel que soit l’arrêt, la plupart étant sauvages. Les vues, les sites étaient d’une beauté farouche, dignes d’un calendrier ou d’un diaporama. Finalement, l’Algarve a été laissée de côté pour l’essentiel. Et nous nous promettons d’orienter un prochain parcours sur le Portugal si l’occasion se présente, afin d’en visiter le nord que d’aucuns décrient comme encore plus beau que le sud et abritant les meilleurs vins portugais.

Il s’agissait de notre plus beau voyage à ce jour en chariote.