Orleans, achat

09.10.07.

Après divers déboires, nous trouvons enfin sur Internet LE camping-car de notre choix que Hymer a décidé de ne plus fabriquer : le modèle Exsis, à ne pas confondre avec Exsis-I qui est toujours distribué. Exsis est monté par Hymer sur un Ducato Fiat juste au moment ou Fiat décide d’allonger son Ducato. Pour cette raison, le modèle le plus court de la gamme aura sans doute été le plus éphémère également. Il en traînait encore un modèle d’exposition à Orléans Evasion. Nous prenons option et nous nous y rendons en train avec armes et bagages afin que, si nous pouvons conclure l’achat, nous ayons au moins de quoi garnir notre couche et prendre le petit déjeuner.

IMG_6250 L’accueil est excellent, très professionnel. Il nous est cependant fait remarquer que si nous ne l’achetons pas, une autre personne est en file d’attente, car ce modèle, le plus court de la gamme(5,45m), est le seul à entrer dans son garage. Cela ne nous met évidemment pas en position de force pour la négociation du prix.

Avant de venir, nous avions demandé que des techniciens soient disponibles pour équiper le camping-car des quelques options de notre choix. Comme l’entretien était de qualité, le camping-car également, nous souhaitions conclure et commandons les options. Les techniciens montent alors le panneau solaire, le porte-vélos, la télévision, l’antenne, et l’auvent, mais ne peuvent installer le convertisseur 220 volts qui manque à l’appel. Le temps est compté. C’est très juste pour faire tout cela. Nous signons tous les papiers, complétons tous les formulaires de paiement, de garantie, et tout le tralala dans ces circonstances devant le plus beau sourire de la secrétaire lorsque nous lui remettons notre chèque.

Durant l’installation, un technicien nous accompagne à la station voisine pour que nous puissions acheter deux bonbonnes de gaz. Nous achetons également les quelques petits accessoires indispensables (papier toilette –si, c’est indispensable- solvant pour le wc chimique –c’est aussi indispensable, et quelques babioles. A 18 heures, on nous remet les documents, les clefs, les derniers conseils et nous prenons la route pour nos premiers kilomètres. C’est le cœur battant, un peu comme des gosses avec un nouveau jouet que nous avançons voyant que le crépuscule est déjà là et que nous ne devrons pas tarder à trouver un point de chute où passer la nuit. Nous nous arrêtons sur le parking devant une abbaye à Saint-Benoît. Il est vaste et nous sommes les seuls. Il y fait particulièrement calme. Nous profitons de cet arrêt pour installer notre matériel emporté en train dans nos valises (couette, vêtements, un peu de nourriture, bisteux, camatchs et agayons divers…) et préparons notre premier repas. Nous tentons de régler l’antenne et regardons une émission un peu brouillée. C’est bientôt l’heure d’aller au lit. Ce qui, à peu de chose près, coïncide avec l’arrivée des premières gouttes de pluie. On constate qu’on entend bien la pluie. On devrait s’y habituer. Mais au bout de quelques minutes, un Plic Ploc plus lourd, plus proche se fait entendre. Lumière. Nous tendons l’oreille. Effectivement, ça vient de l’intérieur. L’eau ruisselle au sol, nous prenons l’eau. Elle s’écoule le long d’une armoire verticale. J’enlève le tiroir du haut et constate que des gouttes se forment à un câble qui vient du toit. C’est le câble du capteur solaire installé en dernière minute, juste avant le départ. J’ouvre le lanterneau au milieu du toit et tente de placer une assiette à l’envers sur le boîtier de jonction du câble sur le toit. Opération nulle. Comme nous venons de déballer avec grand soin les nouveaux matelas, nous avons récupéré les plastics. Je prends l’échelle qui permet d’accéder à la mezzanine (le lit) et la pose sur le flanc du camping-car (la chariote dixit “Les Visiteurs”). Elle est un peu courte et la pluie battante n’aide pas. En intervenant des deux côtés puis par le lanterneau, j’arrive à bien le mettre en place. Mais peine perdue, les gouttes se suivent toujours et remplissent rapidement les récipients que l’on place en-dessous. Et il en passe pas mal à côté. Finalement, je constate que sur le toit, il y a deux glissières, sans doute pour y fixer une galerie complémentaire ou divers accessoires, que le boîtier de jonction est juste à cheval sur le flanc de la glissière. Il est probable que le trou ait été foré au mauvais endroit. La chariote penche en arrière. Je la déplace sur le parking pour qu’elle penche en avant. Le débit ralentit considérablement, s’arrête presque. Nous pouvons tenter de dormir. Un coup de vent nous réveille emportant le plastic posé avec tant de difficulté. Mais pas plus de fuite.

Au matin, le récipient a tenu bon, les parois sont mouillées, les bas des portes du meuble sont abîmées. C’est dommage. Nous décidons de prendre notre première douche. Le chauffe-eau fonctionne bien, le chauffage aussi. Le pied quoi. Et s’il n’y avait pas eu cette foutue fuite, la nuit aurait été agréable, calme, sereine. Je vérifie l’état de la batterie de la cellule. Elle est en alerte Orange.

Nous récupérons le plastic qui traîne à quelques mètres et le mettons à la poubelle. Nous n’étions que deux dans ce quatre places. Fort heureusement. Le chauffage s’est arrêté après quelques minutes. Faute d’électricité. Plus de batterie. Tient? Ben oui, normal. La lumière est restée allumée à l’extérieur toute la nuit!!! Et le véhicule, stocké depuis quand ? n’a sans doute pas été rechargé en suffisance avant notre départ. Quel bonheur de découvertes !Belle leçon. La première, pas la dernière!!!

Petit déj : brioche aux raisins, yaourth, café, jus de fruit, thé : extra.

10.10.07. Retour chez Orléans Evasion pour signaler que la piscine à remplissage automatique n’était pas dans la liste des options. Réparation rapide, mais comme il ne pleut pas, pas de contrôle possible dans l’immédiat.

Nous prenons le temps de réaliser l’itinéraire de la journée : Orléans, La Ferté-Saint-Aubin, Salbris, Nançay, contournons Bourges, passons près de Château-Neuf-sur-Cher, Meillant (Château magnifique, peu visible de la route) La Celles (Basilique) et arrêt fin de journée à l’abbaye de Noirlac, …

Image de carte

 

  Au courant (eau courante) de la journée, nous passons devant une borne « Flot bleu » située sur un vaste parking gratuit. Nous profitons d’une de ces aires de service pour voir comment ça fonctionne. Comme je n’ai pas l’option caméra de recul, ce sont les yeux de Marianne qui en font fonction. De l’arrière elle me fait des grands signes:”Ok, ça va, ça va, encore encore; Stop.” J’arrête, et fort heureusement, car si ça allait bien en bas, en haut (rappel, il fait 3,20 m de haut) la chariote était à un centimètre de la borne. Mais nous n’avons rien touché. J’ouvre la malle arrière et accède à la purge, tourne la vanne et prends un peu de recul pour ne pas me faire éclabousser les pieds par les eaux usées qui vont s’écouler…. Pas une goutte. Je regarde la vanne et semble bien me souvenir des explications reçues la veille. Il n’y en a pas d’autre. Je lui fais faire un autre quart de tour, puis encore un autre, toujours rien. Puis un moment, je m’interroge??? Une vanne, c’est toujours dans l’axe du tuyau quand c’est ouvert, toujours perpendiculaire quand c’est fermé. Quand je l’ai prise en main, elle était dans l’axe du tuyau. Donc, lors de notre première douche, l’eau s’est écoulée sur le parking. Et comme il pleuvait, nous ne nous sommes rendu compte de rien. Belle leçon. C’est la deuxième, pas la dernière. Le restant des eaux s’est écoulé en roulant… Il ne me reste donc plus qu’à refermer cette vanne. Nous avons donc juste fait le plein d’eau et vidé le wc dans la fosse ad-hoc.

Comme nous ne sommes pas encore équipés de la connexion Internet dans la chariote, et qu’il nous est nécessaire de prendre connaissance des E-mails, puisqu’il s’agit de nos ressources principales, nous choisissons de nous rapprocher d’une zone wifi gratuite : Mac Do. Et surprise, la chariote tient sur une place de parking ordinaire. Bravo Hymer. Menu gastronomique, certes non, mais connexion parfaite au wifi gratuit, ça oui. Nous trouverons certainement plus tard d’autres solutions plus digestes.

Sur notre parcours, nous notons quelques arrêts notables :

– le château de la Ferté-Saint-Aubin, visite en extérieur ;

– l’église de Celles, visite en extérieur

– le château de Meillant, de la route, mais vaudrait qu’on y revienne

– l’abbaye de Noirlac, nuit sur la parking, wc ext.

11.10.07

Visite matinale de l’abbaye sistercienne de Noirlac. Cette abbaye est exceptionnelle par ses dimensions et son état de restauration absolument parfait. La visite guidée qui a démarré en retard en raison d’un oubli d’accueil( !) est très intéressante. On y apprend que sur les trois cents moines prévus, seuls six y ont vécus durant de nombreuses années, se partageant les recettes de près de 3000 hectares. Voici sans doute la raison de la présence de six chambres confortables, meublées, chauffées : le luxe pour l’époque.

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Dans le jardin, une rangée de tilleuls de 290 ans est classée parmi les 19 plus belles de France.

La suite de la journée se déroule selon un programme de découverte de la fonction « itinéraire » de Tomtom (GPS). Echec au premier village par manque de connaissance des options, ensuite, … cool.

A midi, arrêt sur le parking surplombant le petit village de Herisson, son église, son château… raviolis au fromage, yaourt, pomme de l’abbaye, café, thé.

La fonction itinéraire de Tomtom est particulièrement agréable et conviviale. Il manque juste la télécommande que nous tenterons de ne pas oublier au prochain départ, car Tomtom collé sur le pare-brise lointain nous oblige à trop d’extensions.

Le retour est accompli au pas de charge, car l’heure et les km aidant, nous savons que le tourisme doit être laissé de côté. Nous faisons cependant un arrêt en Ardèche pour larguer nos merdes en station. C’est vrai, pourquoi les ramener ?

Arrivée 22h30 un peu fourbus par un trop long retour.