Prologue Le Var n’est pas bien loin de chez nous et nous y sommes allés à diverses reprises. Nous le fuyons généralement aux périodes estivales, car il devient trop populeux. Il y fait également souvent très(trop) chaud. Nous profitons de quelques beaux jours de basses saison pour y passer quelques jours en visite.
09.12.08.
Départ 9h30 vers Marseille chez Jordane et Alex. La chariote avance à grand pas, à 112 km/h(oui, exact) et nous arrivons sans encombres à 11h04. Jo et Alex ont décoré leur appart, construit un meuble pour y caser les vieux tiroirs récupérés et dérochés, casé une étagère contre le frigo. Ils sont bien dans leur peau. Le “Petit Chat” a sa nouvelle maison sous la table de la terrasse. Entrée interdite dans la maison.
Nous traversons tout Marseille pour rejoindre un restaurant libanais recommandé par un collègue d’ Alex. Nous y découvrons un menu composé de nombreuses entrées (Dips) froides, plats chauds, desserts, café sur marc, excellent vin libanais (Château Kâ, Vallée de la Bekaa) et nous passons donc un excellent moment.
Promenade sur la digue ravagée par le vent du large. L’appareil photo est malheureusement resté dans la chariote.
De retour dans l’appart, nous testons la déco: voile rouge centré sur le meuble en pin pour y mettre d’autres photos …
Le temps d’un thé et nous reprenons la route direction Pourrières où nous arrivons dans le noir vers 18h chez un producteur d’huile d’olive, vin, Côtes de Provence, produits du terroir, fruits légumes, …le long de la N7/D7N, environnement particulièrement CARAC!!! Je prendrai des photos si je ne suis pas épié, sinon, je me sentirai gêné!!!
10.12.08.
Oui oui, très carac, oui oui, on entendait très bien la route. oui oui, pendant toute la nuit.
Au matin, passage par la boutique. même présentation générale. Dans le guide France Passion, il est dit:”Produits divers”. Il serait plus juste de dire:”Divers produits”. L’offre est large et au large sens du terme. Nous laissons les vins de côté, comme d’habitude et emportons du sirop de mimosas, pour faire un peu original aux fêtes de fin d’année. Nos hôtes vont bientôt installer une location de vacances et nous échangeons les idées à ce sujet.
Le temps est beau, venteux. Nous téléphonons à Robert, notre voisin, ami et concierge, car nous ne sommes pas certains d’avoir fermé la porte du hall, côté jardin. !!!
Direction Abbaye de la Celle. Campanile et ferronnerie.
Carces: quelques murs couverts d’écailles de faïences de Salernes.(rareté varoise) et le Christ remarquable dans l’église.
Abbaye du Thoronet, cistercienne. Pressoirs à huile, fontaine du cloître.
Lorgues: la Collégiale St Martin, les remparts, la tour du XII°s.
Arrivée au point de chute à 16-h45. Il fait encore clair. Et pour cette fois, l’environnement est de qualité. Pas carac!!! Murets en pierres sèches qui garnissent la colline qui surplombe la vigne. Les lueurs sont changeantes. La TV ne capte qu’une seule chaîne et sur laquelle il n’y a que la météo. Mais nous ne venons pas ici pour la TV, nous resterons aux vieux plaisirs… Nous faisons le point de la journée et le programme de demain… Pour souper, un peu de rillettes, mais avec 20% de foie gras. Et à l’ouverture de la boîte, nous voyons que du gras, il y en a!!!Bonjour!!! Le pain aux céréales acheté en route est excellent et se marie parfaitement. C’est un délice d’onctuosité. Particulièrement gourmand, au moint que nous nous demandons s’il en restera pour demain, alors que la boîte est de grand format…
Marianne arrive à voir la météo, puis prise par les effets des brises de la journée, s’effondre dans la torpeur de la cellule. Nous ne tardons pas à dresser la couchette. Bubu nous appelle pour nous tenir au courant des demandes de location de Tauleigne, puisque la clé 3G boude toujours…
11.12.08.
L’effet des rillettes est très marqué sur le système digestif. Marianne a le ventre plat. C’est parfait comme jamais. Vive les produits du sud-ouest. Nous prévoyons de faire la vidange des toilettes, car, sans jeu de mots, le besoin s’en fait “sentir”…
Nous rencontrons la douairière qui nous présente sa production de vins, de photos sous forme de sets de table, de miel, d’huile (épuisé) et me présente une bouteille de vin originale d’un de ses voisins, équipée d’un bouchon en verre, avec joint. Pas besoin de tire-bouchon. Elle s’ouvre et se referme à souhait. Idéale pour le restaurant et les vins de consommation rapide. Je prends une bouteille de blanc, rosé, rouge sans déguster, quelques photos du Baptiste, sculpture en fer forgé à l’entrée du Domaine du même nom.
Entrecasteaux:
-bastide Notre-Dame, érigée par le comte de Grignan sur les ruines d’une forteresse du XI°s.
-église Saint-Sauveur, fortifiée et asymétrique sur une galerie médiévale dominant le lavoir.
Entrée dans les bois pour midi. Pasta à la Norma.
Cotignac: église, crèche, campanile, vieille ville, une étoile au guide Michelin. C’est vrai que le potentiel y est, mais de nombreux travaux seraient nécessaire. On n’en sent pas la volonté. L’ascension vers les ruines des deux tours du château permet de découvrir une vue générale 
très agréable sur le village. 
Sillans-la-cascade: c’est effectivement la cascade qui donne le nom au village. 42 m de hauteur et encore beaucoup d’eau malgré l’exceptionnelle sécheresse. Le chemin mène à la cascade qui se situe dans une petite vallée en cul-de-sac avec quelques grottes et ruines. 
Sources, jeux d’ombres et de lumières, nous aurions voulu rester jusqu’au crépuscule pour apercevoir les trolls qui, immanquablement, doivent fréquenter les lieux.
Sur le chemin du retour, nous passons par le Château de la Martinette qui produit un vin rosé avec un bouchon … en verre. Absolument perdu dans les vignes et les bois de pins, nous pensions ne pas y arriver…
Retour au bercail, Domaine Saint-Jean-Baptiste, pour consulter Internet et, bonne nouvelle, il faut changer la bonbonne de gaz.
Robert nous appelle pour nous informer qu’une dépêche parvient dans les boîtes aux lettres de Saint-Restitut et nous consacre promoteur immobilier. Ce qui empêche Marianne de dormir une partie de la nuit et lui procure des cauchemars pour le restant. Réveil naturel à 6h30.
12.12.07.
Départ vers 9h, mais sans oser sonner chez la proprio, car tous les volets sont fermés. Direction Intermarché de Lorgues, pour faire le plein et remplacer la bonbonne de gaz. A ce sujet, il serait bon de prévoir un éclairage dans la soute.
Sur la route de Lorgues à Villecroze, monastère orthodoxe. Il est fléché, mais en réalité, 
pas moyen de le visiter, sauf le parc. Le cygne 
sur l’étang était sympa, mais a refusé de se mettre au bon endroit pour la photo !!!
Villecroze: son parc, son vieux village, sa rue aux arcades, beaucoup 
de charme. Une fois de plus, pas moyen de visiter le campanile.
Arrêt le long de la route pour le repas de midi: ragoût de mouton. Plus goûtu, tu meurs! Nous allons de régal en régal. L’autre jour, sur un cadran solaire, il était écrit en provençal:”Le temps passe, passe le bien”. Nous nous en occupons.
Cet arrêt le long de la route aurait pu paraître anodin. mais la vue était superbe. Extraordinaire. C’était juste avant d’arriver à Tourtour, classé plus beau village de France, perché sur la colline, semblant accroché au ciel. La vue y était à la hauteur. L’ambiance du village également, le château avec ses deux tours, sa vue sur le Ventoux (oui, oui!!!)son campanile, ses ruelles ombragées, mais surtout en cette saison, son moulin à huile du XVII°S en activité comme autrefois.
Le long de la route un château non identifié, bordé d’oliviers en 
terrasses.
A Aups, un fléchage indique qu’un Tourtour est obligatoire !!!, mais bientôt l’interdiction de stationner disparaîtra!!!
La Collégiale Saint Pancrace et une copie du Baptiste qui trône devant un restaurant pour qui, vraisemblablement, il a été produit. Il ne s’agissait donc pas d’une oeuvre originale!!! 
A Salernes, une entreprise de tomettes émaillées et de faïences (céramique) s’est installée avec des vitrines d’avant-garde. En exposition, une bétonière, un tracteur, un clark, un frigo, tout en céramique…
Pour finir la journée, nous voulons vidanger, mais ne retrouvons plus le chemin et tournons en rond. Nous y arrivons finalement et pensons nous installer là-bas. A un moment, nous arrêtons le moteur, mais un ronronnement se fait encore entendre. Parmi la quinzaine de camping-cars installés, quelques-uns sont équipés de groupes électrogènes qui génèrent des décibels généreusement partagés avec tout qui veut les accepter. Nous larguons nos déchets, faisons le plein d’eau et regagnons une fois de plus, mais un peu plus tard, le Domaine Saint-Jean-Baptiste. Nos hôtes sont absents. Nous nous installons à la même place.
Bubu nous appelle pour nous tenir informés des réservations, la clé 3G sfr ne fonctionnant toujours pas!!!
13.12.07.
Gelée matinale et petit risque puisque nous avions coupé le chauffage. Les eaux propres et usées étaient à risque de gel. A ne plus faire. Nous offrons une bonne bouteille avec une étiquette composée pour la circonstance à notre hôte que nous sortons de sa salle de bains.
Draguignan:
– la pierre de la fée: dolmen datant de 2500 av JC. Assez exceptionnelle dans ses dimensions.
Château Double: village médiéval tenant son nom de la présence de 
deux châteaux dont ne subsistent que quelques ruines et une tour en restauration lors de notre passage. La vue est superbe des hauteurs.
Ampus est le chemin de l’eau. Une déviation mal fléchée nous a menés sur un chemin escarpé et 
débouchant sur une route en réfection. La pente et le macadam frais ont failli avoir raison de nous, mais en réalité, (!) il en aurait fallu plus (hummm= soupir de modestie). Marianne a trouvé l’événement sportif au point de pousser quelques cris de plaisir.
Le chemin de l’eau, c’est l’exploitation de l’eau qui s’écoule des hauteurs: moulins, roues à aunes, meules, lavoirs, turbines électriques, …
Taradeau: sa tour et sa petite église. Le couvreur qui rénovait le toit 
se souciant bien peu des touristes et jetait les tessons de tuiles aux alentours. Visite à risques. La tour était étrange. A plusieurs niveaux (sans jeu de mots) ils ne communiquaient pas entre eux.
Nous repassons une fois de plus aux Arcs pour vidanger et faire le plein d’eau car demain nous changeons de coin et ne savons plus exactement quelles seront les possibilités. Nous profitons pour acheter un petit pot d’olivade aux morilles et aux noix. Et faisons, en sortant, la photo de la recette du vin de noix. De là, nous gagnons notre logement du soir.
A Vidauban, chez un vigneron bio, nous dégustons un vin vinifié en fûts de chêne. je dis bien vinifié et non vieilli. Toute la différence est là. 
Du jamais vu. Ou plus exactement, du jamais bu. Originalité du goût, axé sur le pruneau d’Agen, particulièrement typique. Pas donné, mais valant cependant bien son prix. Et pour changer, l’environnement est de qualité. Pas carac pour un sou. Pins parasol, affleurement de roche sur terre rouge.
Ce soir la météo nous annonce encore grand beau pour demain, mais ensuite changement brutal avec arrivée de neige samedi et dimanche. Attention.
14.12.07
Ce matin, nous confirmons notre impression lors de l’arrivée d’hier. C’est sans doute notre plus bel emplacement. Mais la météo est capricieuse. Le parfait ciel annoncé est remplacé par une parfaite couverture 
nuageuse qui avance à grands pas. Après le petit déj,
nous nous rendons au col: Notre Dame des Anges dans le massif des Maures. La vue est annoncée superbe sur la presqu’île de Gien et la côte ainsi que la chaîne montagneuse proche. Mais le manque cruel de soleil fait perdre la qualité au paysage. Nous entrons dans l’église atypique dédiée à Notre Dame. Des ex voto peints mains y sont affichés. Un crocodile empaillé est pendu au plafond. Un moine asiatique fait sursauter Marianne. Il nous court après pour nous remettre à la sortie deux calendriers 2008. Nous sommes vernis et heureux. Devant ce brusque changement de météo, nous décidons d’écourter le voyage et de prendre le chemin du retour, car la neige est annoncée de façon assez certaine pour les deux prochains jours.
Arrêt à midi près de la Roque d’Anthéron pour déguster des crevettes à l’aigre doux encore croquantes. Oui, on ne se refuse vraiment rien!
Epilogue: Belle région que le Var, sans doute plus belle dans les terres qu’à la côte. Il est dommage d’avoir dû écourter ce voyage. Mais ce n’est que partir remise. Il existe de nombreux petits villages intéressant, assez peu fréquentés du tourisme de masse, parfois difficilement accessibles, mais qui valent la peine d’une visite de courtoisie. Rien que pour eux, nous pensons y revenir.