Orléans deuxième – William et Marianne en Chariote

Prologue

Notre chariote lors de l’achat, a été équipée d’un panneau solaire. Un trou a été mal percé pour passer le câble et depuis une infiltration d’eau provoque des dégâts et doit impérativement être colmatée. Le fournisseur insiste pour effectuer lui-même cette opération sous garantie. Nous avons pris rendez-vous, le temps qu’il obtienne toutes les pièces et que nous soyons disponibles pour retourner à Orléans. Nous profiterons de ce passage en atelier pour demander l’aménagement de quelques accessoires, dont un convertisseur nous donnant le 220 volts et une batterie complémentaire pour une plus grande autonomie. Également, un sélecteur de bonbonne de gaz, afin de pouvoir permuter rapidement les bonbonnes lorsqu’une est vide. Puisque ça arrive toujours quand il pleut, ou la nuit, c’est bien connu.

28.01.08.

Le matin du 28, le frigo et le congélateur sont remplis, le plein d’eau est fait à ras bord, Nous mettons en marche et, le temps de régler Tomtom (GPS) nous prenons la route … en emportant les poubelles de la maison. En déposant les poubelles Marianne me dit :

-« Je suis prise d’un doute. Je ne suis pas certaine d’avoir fermé la porte d’entrée à clef ! »

Demi-tour. Arrivés sur place, nous constatons qu’elle était bien fermée à clef !!! Nous reprenons la route. Arrivé chez Gilles (presque à la même place que les poubelles) Marianne me demande :

-« Tu as pris ton rasoir ? »

-« Ben non, si tu ne l’as pas mis dans les bagages, moi non plus. »

Nous faisons demi-tour, récupérons le rasoir. Troisième départ. Le bon.

Tomtom nous joue quelques blagues et nous fait faire quelques détours du côté de Viviers. Mais peut-être n’y avait-il pas d’autres solutions plus courtes. A voir. Le problème, c’est qu’il faut toujours le croire.

A midi, nous nous arrêtons sur les hauteurs de l’Ardèche à 1250 m d’altitude ; dans la neige. A la demande de Marianne, lors du chargement du frigo, j’avais mis tous les raviers dans le congélateur, sauf la seiche qu’elle m’avait demandé de placer dans l’évier pour qu’elle dégèle, en vue du repas de midi. Lorsque j’ai lu sur le ravier «Seiche » je l’ai donc placé dans l’évier et je n’ai plus fait attention aux autres que j’ai tous placés dans le congélateur, pensant bien faire, comme toujours … Au moment du repas, Marianne m’a félicité de son plus merveilleux sourire, car la seiche était préparée dans … deux raviers. J’aime son sourire. Disons, pour faire bref, que l’arrêt de midi a pris un peu plus de temps que prévu. C’est parce que la seiche était vraiment excellente et que nous avons pris le temps de nous en délecter.

L’après-midi, très peu d’autoroute, mais une fois dessus, nous testons la chariote un peu à 110 km/h (cela a déjà été fait) puis à 120. Parfait, elle est très stable et l’accélérateur donne une grande marge de réserve. Vitesse raisonnable pour un long parcours.

Nous arrivons de nuit au stationnement prévu, assez glauque, car désertique en cette saison, coincé entre la Loire et un terrain de football. La nuit et le brouillard, le camping fermé, l’absence d’habitations, bref, rien de rassurant. Nous nous y installons, pas certains d’y fermer l’œil. La nuit fut entrecoupée d’un petit pipi, de l’arrivée d’une voiture, mais rien d’autre d’alarmant finalement.

29.01.08.

Réveil à 6h. Mais nous nous rendormons alors que nous sommes un peu pressés. Nous ne mangeons qu’une tranche de pain sur un morceau de Sopalin pour éviter la vaisselle! Départ, alors qu’il fait encore noir. Tomtom nous annonce 45 min de trajet alors que Mappy ne nous en donnait que 24! Nous partons un peu avant 8h. Après quelques km, Tomtom rectifie et nous annonce que finalement il se contentera de 14 min pour le trajet. Ô joie!!! Nous arrivons donc bien trop tôt et patientons jusqu’à l’ouverture. L’accueil est bon. Nous sommes attendus. Après instructions, nous abandonnons la chariote. Orléans Evasion nous prête une C3 pour la journée. Nous allons jusqu’à Orléans, ville un peu étrange. Michelin la classe une étoile, la basilique deux étoiles, mais nous n’avons pas trouvé grand chose à voir. La maison de Jeanne d’Arc, sa statue, … Certes il y avait de la brume !!! Nous passons aux halles en vue de trouver un restaurant car il n’y en a guère dans les rues commerçantes. Nous trouvons une pizzeria.

Après-midi, nous faisons un peu de lèche vitrine et passons chez un concurrent d’Orléans Evasion qui vend d’autres accessoires, visitons la Mairie. Rentrons fin d’après-midi. La chariote est prête, la facture aussi. Nous avons maintenant le 220 volts en 1000 Watts nominal avec 1600 Watts en pointe, une prise 12 volts supplémentaire dans la cellule, et la vis qui faisait du bruit en roulant s’avérait être … un foret cassé lors de la précédente intervention technique pour placer la panneau solaire. Bravo!!! Le gaz peut être permuté aisément.

Nous rejoignons notre logement le long de la Loire à Saint-Benoît-sur-Loire. Un AMI nous y précédait. Nous nous sommes mis un peu à l’écart.

30.01.08.

Bonne nuit, calme.

Traditionnelle photo du parking.

Visite de Saint-Benoît et de la crypte. Magnifique.

Départ vers Sully-sur-Loire (Très beau château) Temps maussade, crachin. (Temps de Toussaint)

Saint-Gondon, puis Gien où nous devrions (aurions dû) trouver de l’eau. Ok pour les vidanges, c’est facile. Mais une fois de plus, quand il gèle, tous les robinets sont condamnés. Aux toilettes publiques et aux cimetières également. A Briare, rien de mieux. Le pont-canal est particulièrement original. Ce n’est pas toujours que l’on observe le croisement de deux cours d’eau. Nous allons demander de l’eau au menuisier qui soulage notre misère, gracieusement.

Saint-Fargeau. Aire de pique-nique en centre ville dans d’anciennes halles à n’en pas douter, magnifiques, à proximité de la tour horloge et du château.

Lac du Bourdon. Aire possible, mais en bord de route. Nous passons notre chemin et faisons un détour de 35 km pour trouver France Passion à Donzy. Elevage de canards et d’oies. Accueil sympa. Présentation des ateliers. Achat d’une gamme de pâtés et de rillettes. Soupons avec un pâté à l’orange confite. Un vrai régal. Finissons le bocal. (Belle rime!)

31.01.08.

Nuit calme. Eveil en douceur. Ciel couvert et bien couvert. Plus de pluie. Hier nous avons dû déplacer la chariote. Notre hôte nous avait placé sous les arbres. La pluie aidant, nous profitions des grosses gouttes. Heureusement, nous l’avons constaté immédiatement, car nous devenons experts en la matière!!!

Départ vers 9h30 vers la Charité sur Loire. Nous visitons l’église de ND de la Charité, assez exceptionnelle dans ses proportions, sa hauteur, ses vitraux, sa lumière…

A l’extérieur, l’auberge et son passage voûté, remarquable. Il manque le soleil, atrocement, pour profiter de la qualité de l’architecture. De plus, il fait très froid.

Nous mangeons à midi à Apremont sur l’Alier. Le soleil est enfin de la partie et l’ambiance est immédiatement plus agréable. Il s’agit d’un des plus beaux villages de France et mérite son classement. Les maisons sont remarquables, le château est malheureusement fermé en cette saison.

A Germiny l’exempt, pas grand chose, sinon un ancien lavoir avec douze colonnes de bois.

A Véreau: église fermée.

A Sagonne, les fontaines, admirables sous le soleil, et le château, d’un concept original tout en rondeur. Il était fermé, une fois de plus. Une photo a été volée par la fente de la porte fermée.

Nous logeons à Augy sur Aubois relais France Passion, éleveurs de chèvres et charolais très sympas. Visite des installations. Pas de fromage, car les chèvres se préparent à chevrer au printemps. Tout le monde est au repos.

Nous passons une nuit secoués par les vents pluvieux. La météo nous annonce une journée particulièrement pourrie. Nous avons une alternative: soit nous roulons plus pour avancer sous la pluie, soit nous trouvons un endroit où nous caser en attendant que ça passe, si ça passe!!! les jours suivants étant annoncés meilleurs. C’est selon ce que nous découvrirons à visiter sur le parcours. Donc avançons un peu…

01.02.08.

Veille de la Chandeleur, il nous manque un fouet pour faire la pâte à crêpe. Des courses s’imposent donc.

Départ après une petite bavette avec le maître des lieux et son fils qui visiblement l’un comme l’autre aiment tenir le crachoir. Le plein d’eau est fait, mais avec notre tuyau, histoire de crottes de biques…

Nous vidangeons à Sancoins. Les robinets ont été dévissés pour cause de gel. C’est systématique. Nous devons être prudents et faire le plein d’eau le plus souvent possible.

Le ciel est couvert mais il ne pleut pas. La route est sèche, c’est mieux que prévu, même si le soleil manque toujours…

Nous nous arrêtons au château de Riau. Il est fermé, mais le parc est ouvert. Le châtelain est certainement à table, il est 12h30. Nous prenons quelques

photos du château et de la grange remarquable. Nous aurions voulu visiter l’arboretum fléché sur de grands panonceaux, mais il était fermé également: demi-tour.

Nous mangeons à Chevagnes. L’église présente une armature en poutres sculptées originales. Les maisons en colombages sont aussi typiques que celles en briques appareillées.

A Bourbon-Lancy nous entrons en ville. L’église aux deux clochers nous interpelle, mais il y a plus urgent. A la tour de l’horloge, un bredin (garde) tire la langue lorsque le carillon sonne l’heure. Il ne nous reste que peu de temps pour trouver notre chemin, nous garer, trouver la tour, … Nous pensons être au bon endroit, mais il ne s’agit que d’une église clunisienne transformée en musée. Vite…

Nous arrivons sur la place et repérons la tour-horloge. Le bredin (en bois) est à la fenêtre. La maison en bois est exceptionnelle. Très travaillée, admirablement conservée. Je me mets en place et cadre déjà la photo en vertical, car la ruelle est étroite. Puis, je me dis que si le carillon est joli, ce serait bien d’avoir le son. En plus, si le bredin s’anime, autant le filmer. Je déplace juste la molette de sélection de l’appareil photo pour passer en mode caméra tout en conservant le même cadrage. Ca y est, il était temps, l’heure sonne, quatre coups, rien de plus. Et c’est alors que je m’aperçois que j’ai filmé à la verticale!!! bravo, il va falloir tourner la télévision à la verticale également !!!

Quelques fontaines pour Liliane qui les collectionne et l’intérieur de l’église, très sombre.

Le guide vert nous signale un point de vue remarquable. Tomtom ne le trouve pas. Nous rusons et finissons par y arriver. Au sommet d’une colline, un pirch de 60 marches donne une vue circulaire exceptionnelle. Le vent est fort, même très fort et Marianne n’ose pas m’y accompagner. Le temps est couvert, mais l’horizon est net. Les tables panoramiques ont été saccagées. Elles annoncent une vue jusque Lyon!!! C’est le Belvédère du Signal de Mont.

En descendant, le château de Saint-Aubin du Loire laisse ses portes fermées. Pour des raisons de sécurité, nous décidons de ne pas loger sur les aires initialement prévues et désertées en hiver. Nous faisons un détour de 45 km pour l’aire de France Passion chez un producteur de Charolais, saucisson, rillettes… La ferme Farjeau à Saint-Gérand-le-Puy. Bon accueil. Nous achetons des tripes, une bouteille de vin local, des rillettes de charolais. Une fois installés, nous constatons que nous sommes juste à côté de la soufflerie du séchoir. Bonjour! La pluie battante nous coupe un peu le bruit qui nous reviendra durant la nuit. Quel bonheur.

Crêpes pour souper. Extra, mais un peu beaucoup.

02.02.08.

Photo traditionnelle du parking. Plein d’eau, départ.

La tournée des grands Ducs.

Programmons Tomtom pour le tour des châteaux régionaux. Mais il y en a d’autres que ceux programmés, à découvrir le long du parcours. A croire qu’il y a plus de châtelains que de manants. Les châteaux sont de styles et d’époques différentes, ce qui fait le charme de la découverte. Certains restent privés et ne se visitent jamais. Normal. D’autres, seulement en saison, donc pas aujourd’hui. Dommage pour nous. Mais d’une façon générale, nous sommes déjà contents lorsque nous pouvons avoir une jolie vue extérieure, qu’il soit privé ou public, que ce soit ou non la saison des visites. Nous recherchons l’angle de vue le plus approprié.

Successivement, nous abordons:

– le château de Poncenat

– le château de Montaîgu-le-Blin

– la forteresse de Montaigu-le-Blin au pied de laquelle se trouve une place admirable, grande, calme, avec une belle arborescence.

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– ferme château sur la route de Cindré

– château de Puyfol (privé) remarquable.

– château de Jaligny. Pas moyen de prendre une photo d’ensemble, pas de recul, sinon dans la gadoue de la prairie. Assemblage…

– château de Chavroche + église.

– château de Chatelperron. J’avais l’impression que Nostradamus allait nous ouvrir la porte.

– église de Vaumas

– Beauvoir, propriété privée, mais jardins accessibles au public gratuitement. Parking restreint. Très beau. Bâtiments principaux et jardins en très bon état, dépendances et annexes en piteux état, voir à l’abandon. Belle vue sur la campagne environnante.

– Thoury. Visite extérieure uniquement. Beaucoup de charme et de caractère.

– château de Saligny. (Ne pas confondre avec Jaligny ci-dessus)

– Puy-st-Ambroise. Point de vue semi-panoramique. Une chapelle sur la bute a été réaménagée en habitation. Situation exceptionnelle.

– Montaïgut-en-Forez. La vieille porte, passage étroit pour la chariote. Le petit château en contrebas.

– Lapalisse. Le château du même nom et qui provient bien de Monsieur de la Palisse (Seigneur de la Palisse) à l’origine des lapalissades dont la plus célèbre date d’après sa mort selon la transformation d’un sonnet:

“s’il n’était pas mort il ferait encore envie”

transformé en

“s’il n’était pas mort il serait encore en vie”

Château grandiose, manque de recul pour les photos, fermé à notre arrivée, vaudrait sans doute la visite.

A midi, nous nous arrêtons à Vaumar et dégustons les tripes achetées la veilles. Particulièrement excellentes. Il y en a trop pour deux, mais nous nous efforçons de manger tout quand même, avec du riz en accompagnement. Le vin de la région s’avère être une véritable piquette. A préserver pour la salade avec un peu d’huile, ça devrait faire.

Le soir, nous revenons loger au même endroit. En arrivant un AMI avec une caisse de 8 m de long s’est garé perpendiculairement au bâtiment, occupant ainsi la largeur totale du parking. Si nous nous mettons à côté de lui, il ne pourra pas quitter demain avant nous!!! Nous nous mettons sur l’aire en bord de route. La boutique est fermée, personne à l’accueil. Dommage pour les tripes, ce sera peut-être pour une autre fois.

Nous soupons avec pain et fromage et regardons une émission sur les Templiers de notre lit.

Durant la nuit, le chauffage, bien qu’au minimum, ne reprend que deux fois, mais semble ne pas vouloir s’arrêter. Il doit faire froid dehors. Nous n’en savons pas grand chose, car pour la première fois à la soirée, nous avons fermé les volets à l’avant et pivoté les sièges cabine. La position est plus agréable et l’espace semble moins confiné. Mais la vue sur l’extérieur est vraiment nulle.

Comme nous avons prévu un peu plus de km demain, nous prévoyons un réveil plus matinal. Au moment de remettre le chauffage en marche un petit clic-clic se fait entendre, puis une lumière rouge au thermostat du chauffage qui, à notre grand plaisir, nous annonce que la bonbonne de gaz est vide. Ô joie, il est 6h30, il gèle à -6°C, mais rien de grave, car Orléans Evasion vient de nous installer un sélecteur de bonbonne et en un tour de main, la permutation est faite, sans même sortir de la chariote. Je peux même me remettre au lit en attendant qu’il fasse chaud!!!

03.02.08.

La tournée des bénitiers

Après le petit déj, dégel du tuyau d’alimentation en eau de l’aire avec un poêlon d’eau bouillante pour pouvoir faire le plein. Ensuite direction Lapalisse pour vidanger. Station de vidange vraiment extra. Pentes douces avec chasses d’eau efficaces pour rinçage après usage. Pour les wc, léger flot d’eau permanent pour éviter le gel, ensuite chasse si besoin après usage. Gratuit pour les vidanges. 3,50€ pour 10 min d’eau et 1h d’électricité. Comme toujours, le même défaut, cette station fonctionne avec des jetons qui ne se vendent pas le week-end. Comme si les camping-caristes n’arrivaient qu’en semaine.

– église romane d‘Iguerande aux lignes très épurées. L’office allait commencer, les premières grenouilles dont la moyenne d’âge était canonique étaient déjà en place. Nous ne nous sommes pas trop avancés.
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– pigeonnier

– Eglise d’ ??? dans le Brionnais.

– Marcigny. Bâtiment clunisien exceptionnel. relief sur la façade. Soit c’est du Braille, soit c’est un mur d’escalade!!!

Vieilles maisons de bois, pompe à eau.

– église d’Ansy-le-Duc, le prieuré, magnifique tour polygonale + crypte

A midi, lapin aux olives, pdt nature

– A Monceau-l’Etoile, jolie petite église remarquable par son linteau de la porte d’entrée et la fresque à l’intérieur. En rénovation.

– Varenne-L’Arconce. L’église romane, particulièrement délabrée à l’intérieur. Le comble: le décorateur, en plus d’avoir imité le marbre en peignant mal la pierre a trouvé nécessaire d’imiter des fissures, des crevasses, alors que le temps en a créé de véritables.
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– le château de Chaumont

est privé et deux molosses le rappellent.

Belle grange en face du château.

Le château au-dessus du mur.

– château St-Hugues(XI°s). Le plus vieux château de Bourgogne à Semur-en-Brionnais, plus beau village de France.

Pompe à eau

-Prieuré, maison Beurrier, église romane, grenier à sel

– église de Saint-Julien de Jonzy

– église de Châteauneuf et le château à proximité quasi à l’abandon.

– Le prieuré d’Ambierlé.

Nous ne faisons que de passer devant, nous rendant à notre logement France Passion tout proche. Bon accueil, vins, saucissons, … Monsieur est en foire, Madame nous accueille. Nous dégustons le vin. Rien à voir avec celui de l’avant veille. Nous prenons trois bouteilles, un saucisson pur porc, une andouillette 3/4 d’heure et à laisser refroidir. (par sympathie pour elle, l’andouille, pas la dame, qui était tout de même très sympathique aussi) à cuire.(là aussi, l’andouille) La dame nous prête deux livres documentaires, l’un sur un musée, l’autre sur la région, grand format, grandes photos, et nous verse un verre de vin pour la soirée 🙂

Le petit convertisseur 220v fond un fusible en chargeant l’ordi en notre absence, durant la dégustation.

Au souper, petite boîte de foie gras, fromage, vin, … rien que du bon.

La TV capte mal et nous préférons lire.

04.02.08.

Nuit calme et bonne, sauf vent, pluie et estomac…

Ce matin, ciel nuageux, très couvert, humide. Nous partons pour vidange.

Prieuré Saint-Martin à Ambierlé. Gothique flamboyant, remarquables stalles en bois sculptées magnifiques, retable exceptionnel qu’il faudrait admirer avec des jumelles, car derrière une grille. Les détails sont époustouflants.

Saint-Haon-le-Chatel (prononcer st-Han). Village à caractère médiéval particulièrement bien conservé. Maisons en bois, façades avancées, tours, donjons, fontaines, puits, fenêtres à meneaux, vieilles portes (visite guidée libre)

La Bénisson-Dieu: prieuré remarquable à la toiture en tuiles vernissées.

Le Crozet: ancienne cité médiévale (visite guidée libre par panneaux)

Le Petit Louvre à La Pacaudière. Tuiles vernissées et briques à motifs. Retour à notre logement de la veille. Même accueil. Madame est venue à notre porte nous proposer un verre de vin. et tailler une petite bavette.

A midi, colombo de volaille + riz + yaourt. Très bon…

Quelques courses chez Chopi. Des fusibles à la foirefouille, des outils, piles, . Le petit convertisseur a rendu l’âme. Ce n’était pas que le fusible. Pas moyen de lui rendre vie. Le convertisseur 1000w fonctionne bien, mais il est assez bruyant. De plus, le format de la prise est “allemand”, la prise de terre est latérale et les sécurités interdisent l’usage des prises qui n’ont pas ce format. Le “domino” (multiprise) traditionnel ne peut être utilisé. Il faudra y remédier.

La porte des toilettes a un peu de jeu. Il faudra la coller pour éviter l’excès de bruit en route.

Ce soir au souper, pain aux 14 céréales. Marianne avec confiture, et moi avec jambon fromage moutarde.

La TV capte drôlement mieux qu’hier. Normal, une main experte s’y est penchée…. En soirée un peu de thé.

05.02.08.

Bonne nuit, éveil vers 7h, douche quotidienne, petit déj., plein d’eau, charge du rasoir, charge de l’ordi. Marianne a bien entamé la brioche aux pralins achetée la veille sur une fringale au petit Louvre. C’est vrai qu’elle est bonne (la brioche)

Les vaches nous regardent les yeux tristes. Elles semblent s’ennuyer à longueur de journée. Blanc bleu belge ou charolais, c’est pareil, ça ne fait que manger et ruminer toute la journée… quand le taureau n’est pas là.

Changement de carte mémoire sur l’appareil photo. Quelle intelligence !!!Elle poursuit la numérotation des photos entamée sur la carte précédente!!!

Eglise avec toit à tuiles vernissées au passage de notre route.

Charlieu. Abbaye bénédictine. Site remarquable, restauré, remanié, la visite payante, est bien organisée.

Dans la salle de lecture, pillier remarquable, car seul exemplaire connu avec chevêtre de lecture monolithique.

Dans les rues de la ville, les façades des maisons de bois aux simples ou doubles encorbellements donnent un caractère typiquement médiéval. D’autres époques, plus nobles, plus récentes, plus riches laissent apercevoir l’usage de matériaux dont la pierre de taille, aux tons d’ocre, or, paille, toujours riches. Dans l’église, de remarquables peintures sur bois du XV°s derrière les stalles sculptées sur bois.

Un vitrail à la mémoire de Jordane.

Encore de vieilles façades admirablement conservées ou restaurées, signe que la ville n’a guère été bombardée durant les deux dernières guerres.

Quelques difficultés à régler le flash additionnel, mais finalement ça marche et les résultats sont à la hauteur des espérances pour les pièces de grande taille. Mais il faut des piles, car les batteries rechargeables ne marchent guère.

A midi: menu du jour: charolais frites dans un resto de la ville. Estra, mais si le cuistot cuit un peu trop le steack et que le vin de pays est un peu vinasse.

Retour à la chariote pour un petit café et usage(s) des toilettes.

Après-midi, nous nous rendons au couvent des cordeliers. Il porte ce nom en vertu de la corde qui servait de ceinture aux moines en guise de pauvreté. Le site est dépouillé, partiellement restauré. Il a été sauvé de justesse puisqu’une riche américaine avait déjà entrepris de démonter les éléments du cloître pour enjoliver son tennis. La charpente de ce qui reste de l’église est remarquablement bien conservée. L’escalier aussi, mais où mène-t-il?

Les fresques sur les murs sont les témoins d’une période grandiose, mais passée, de la religion catholique.

Nous vidangeons wc et eaux usées. Une fois de plus pas d’eau en hiver et rallions notre campement à Quincie en Beaujolais. Normalement, nous espérions trouver du fromage de chèvre à cet arrêt France Passion, mais la saison ne semble pas la bonne. Une dégustation nous mène à acheter une cuvée d’une bouteille “Vieilles vignes” à 5,10€, buvable. L’aire est en bordure de la route principale qui traverse le village. Il est 17h25 et le trafic est loin d’être négligeable. Espérons qu’il se calme durant la nuit.

06.02.08.

Nuit à trafic modéré (point de vue voitures) et finalement le sommeil fut bon après avoir regardé le film “Papillon” pour la troisième fois. Petit levé poussif, pas loin de la grâce matinée. Le vigneron qui nous attendait pour faire le plein d’eau s’est d’ailleurs impatienté et est parti tailler ses vignes de Beaujolais. Le ciel est couvert. Quelques gouttes de pluie durant la nuit. La suite de la journée ne s’annonce pas brillante. Nous ne retrouverons sans doute le soleil qu’à domicile.

Hier, le petit convertisseur 220v avait rendu l’âme. En le vérifiant sur les deux prises allume cigare du tableau de bord, j’ai grillé les deux fusibles correspondants. Ce fut l’occasion de déballer les nouveaux fusibles “haut de gamme” achetés à la foirefouille de Chopi pour les changer.

En faisant le plein d’eau avec le tuyau du propriétaire sans embout, la pression aidant, le tuyau est sorti de la bouche du réservoir. Je l’ai rattrapé, mais de justesse et, en tentant de le remettre dans le trou, en ai pris plein la vue. Il s’agissait de la deuxième douche matinale. Du coup, mes vêtements étaient trempés. Belle entrée en matière pour la journée.

Nous arrivons dans la région des étangs de Dombes, plateau couvert de 10000 hectares d’étangs parfaitement gérés pour la pêche et l’agriculture. Région riche en ornithologie également. De nombreux restaurants proposent des spécialités locales: poissons d’étangs, canards, grenouilles, …

Château de Bouligneux

Etang de Nerieux et étang l’étroit à Joyeux

Perouges, plus beau village de France. Mérite vraiment le détour. Village presqu’intact, médiévalement parlant. Conservation et restaurations exceptionnelles. A remarquer, l’usage ancestral des volets à ouverture horizontale, le ventail du bas servant de comptoir. Les ruelles sont en galets. L’église fortifiée, ouverte, reste rustique et bénéficie d’un éclairage intérieur automatique. Divers restaurants aux prix (très) variables. Beaucoup de monde, même hors saison, plus de touristes que d’échoppiers cette fois, presque tous fermés. Nombreuses maisons à simples ou doubles encorbellements. Tour ronde, portes, porches, charme, caractère, …Le soleil a été de la partie durant quelques minutes…Magnifique.

A midi, blanquette de veau, dégelée hier, mais encore gelée….

En prenant l’eau pour cuire les pommes de terre, nous constatons que l’eau contient des “corps étrangers” suspects. En regardant dans le réservoir, nous constatons la présence de sable dans le fond, des éléments entre deux eaux et d’autres qui flottent. Sans doute, ce matin, l’eau du forage de notre hôte.!? Nous vidangerons lorsque nous en aurons l’occasion., sinon, à la maison. Espérant que la pompe ne prenne pas le sable.

Après-midi, nous visitons Crémieux qui porte le titre de “Plus beau détour de France” et qui le mérite. La ville est partagée entre la ville basse et la ville haute. La visite libre est guidée sur une cinquantaine de panneaux explicatifs. De nombreuses maisons du XII° au XVII°s sont très bien conservées. On remarque un réel effort dans la

restauration récente de certaines façades. La halle aux grains présente une charpente de rares dimensions. Les lucarnes sont admirables.

Plusieurs portes de la ville restent dans l’état d’origine, d’autres murées, une au moins, murée, a été réouverte voici peu.

Deux châteaux sont en opposition sur les versants de la colline. Au coeur de la ville, un cloître rénové est cerné par des bâtiments à toitures en lozes et petites barbacanes remarquables. Plusieurs cadrans solaires sont répartis dans la ville avec des styles (bâtons qui donne l’ombre) souvent mal orientés. Les échoppes et les ouvroirs surmontés d’un grenier avec une porte équipée d’une poulie sont nombreuses.

Clocher de l’église de Morestel.

Nous logeons à Granieux, France Passion, viticulteur sur 4 Ha en vin de Pays. La chariote est à côté de 16 chevaux. Un poulain est né hier. La dégustation s’est cantonnée à deux vin. C’était très bien comme ça. Achat de trois rouge en Pinot à 2,80€ et 1 Kg de miel de châtaignier à 7€. Accueil très “terroir”

07.02.08.

Durant la nuit, les chevaux ont mené un peu de chambard. A chaque fois, Marianne pensait que quelqu’un s’approchait de la chariote. La nuit a donc été agitée pour elle. Pour moi, rien entendu, bien dormi sur mes deux oreilles.

Photo de départ. La douairière et son fils viennent nous saluer. J’avais dit “terroir”. Pardon, c’est “TERROIR“.

Nous visitons les extérieurs du château de Virieu fermé aux touristes en hiver, sauf la cour.

Le lac de Paladru. Marianne va aux toilettes et constate que le tapis de sol dans la douche est anormalement mouillé. Elle m’en fait part. Ce qui m’interpelle. Un contrôle s’impose, rapide. .. La réserve d’eaux usées est pleine et les cahots de la route et divers dévers font déborder par la bonde de la douche qui constitue le pont le plus bas après le réservoir. Nous nous mettons donc en quête du point de vidange le plus proche. Comme toujours dans ces moments là, aucun panneau à l’horizon. Qu’à cela ne tienne, Marianne a imprimé de nombreuses listes bien utiles pour de pareilles circonstances. Mais il s’avère que la région, bien que touristiquement riche, soit bien pauvre dans ce type d’infrastructures. Nous nous dirigeons à une adresse, mais le stade renseigné est fermé. Finalement, passant devant un Office de Tourisme, nous poussons la porte pour nous entendre dire qu’en hiver, il n’y a aucune solution pour les camping-caristes. Dans ce cas, il faut prendre le taureau par les cornes et de deux maux choisir le moindre. Le village où nous nous trouvons étant relié aux égouts, nous trouvons aux abords du villages un caniveau discret qui nous permet de vidanger les eaux de douche proprement. Nous chercherons les WC publics cet après-midi pour la cassette wc. Nous faisons quelques photos du lac, juste pour le souvenir.

A midi, spaghetti carbonara.

Rendez-vous à Voreppe pour la signature de l’acte de vente du studio de Bubu, deuxième but du voyage. Nous étions juste deux heures en avance. Une due à notre horaire. Une autre par confusion. La première lettre de rendez-vous parlait du 30 janvier à 15 h, mais reporté, dans une autre lettre au 7 février à 16 heures. Comme je n’avais imprimé que la première lettre, nous sommes arrivés un peu tôt. Mais fort heureusement, il y avait de la lecture dans la salle d’attente.

Nous avons repris gentiment la route jusque Saint-Hilaire du Rosier, arrêt France Passion, producteur de cerises. Dégustation merveilleuse de sa production: jus de cerises, confiture, ratafia, kirch, cerises au vinaigre, cerises au kirsh… une vraie merveille. Nous avons emporté un stock de guerre. Stationnement sur une grande prairie face à la maison. Calme. Route peu passante au village.

08.02.08.

Nuit calme et paisible. Gelée blanche.

En direction de Mirmande, par des routes assez rapides, horaire oblige, nous arrivons vers 10h30, le soleil parfaitement orienté sur ce village, plus beau de France, à flanc de colline. Nous entamons la visite par le haut et l’appareil photo tarde à sortir de son étui. Les maisons et les ruelles se succèdent en passages étroits et en cascades, mais le caractère ne se trouvera finalement que sur le bas du village. Nous connaissons d’autres villages non répertoriés au titre de “plus beau village de France” plus jolis, plus sympas, plus attrayants, en deux mots, moins décevants. Nous mangeons sur le parking dans le village: coq au vin de Gascogne. Les chats se disputent les restent dans la poubelle. Plein ciel bleu, temps superbe.

Retour au bercail.

Epilogue.

Bel agrément que cette installation sur le gaz pour permuter les bonbonnes. Il restera sans doute à penser à remplacer une bouteille de gaz par du GPL. Mais ce sera pour plus tard.

Il reste à prendre un peu d’eau propre en réserve pour, lors des fortes gelées, ne pas perdre trop de temps à trouver impérativement de l’eau lorsque tous les points d’eau sont condamnés.