Prologue : Nous repartons dans le Var pour terminer le circuit entamé en février et interrompu par la météo. Mais cette fois, Bubu nous accompagne. C’est d’ailleurs elle qui fait le choix du Var. Elle souhaitait nous accompagner dans cette dernière période de disponibilité de congés scolaires.
Lors du précédent parcours, nous avions Sali le réservoir d’eau propre avec l’eau d’un forage particulièrement sableuse. J’ai dû rincer le réservoir et le vidanger par la purge prévue à cet effet. Les choses pourraient paraître simple. Mais au moment de le remplir, il fuyait par la purge en goûte à goûte à raison de quelques litres à l’heure. Pour le fermer, il a été nécessaire de démonter le système de fermeture (le robinet, la valve) et d’utiliser d’autres accessoires et outils pour serrer plus fort le joint de cette purge. Ce qui fut fait, mais non sans mal. Pour éviter que cela se reproduise, un filtre a été monté afin de le rendre disponible sur le tuyau de remplissage.
16.02.08.
La porte de la douche qui battait en roulant a été calée avec des cales adhésives. Ok ! Tout marche. On peut partir. Le frigo est chargé, la couette de Bubu est mise en place, nous prenons la route vers 10h direction Fréjus., par l’autoroute, 110 km/h au régulateur.
Arrêt à Roudaï pour un croque-monsieur à la poêle.
Au moment de faire chauffer l’eau pour la vaisselle, un petit pincement au cœur : le témoin rouge d’alerte s’allume signalant un dysfonctionnement au chauffe-eau. A trois, demain, pour la douche, ça va faire jojo si l’eau est froide !!! Puis, un moment, la lucidité m’arrive (avec l’âge, c’est un peu plus lent). Avant de partir, j’avais laissé le cache sur la sortie de chauffage (cheminée latérale). La sécurité a joué son rôle et a empêché que les gaz brûlés envahissent l’habitacle. Je l’ai donc retiré. Mais le rouge a persisté. Il a fallu attendre une dizaine de minutes (comme le disait très bien la notice) pour retrouver la situation normale. Maintenant, la vaisselle est propre et nous envisageons les douches du lendemain sous un meilleur angle.
Arrêt à la copie de la mosquée malienne de Missiri. Ne vaut pas le détour.
Balade sur les villages successifs de la côte . Nous regagnons notre merveilleux logement de Vidauban et achetons à nouveau trois délicieuses bouteilles de ce vin vinifié en fûts de chêne.
Au menu du soir : carpaccio de kiwi, tomates et mozzarella et… tropézienne en dessert. La plus belle et garnie façon plus que gourmande, car nous avions le choix dans les vitrines du village.
En soirée, Bubu teste son lit pour regarder la télé alors que nous sommes sur les sièges cabine retournés. Finalement, nous accédons également à notre lit. Notre angle de vue est bon. Pour Bubu, c’est un peu moins bon, le torticolis n’est pas loin. La fatigue nous gagne et l’extinction des yeux précède l’extinction des feux.
17.02.08
Au réveil, Bubu nous informe que nos bruits, quels qu’ils soient ne sont pas discrets et nos ronflements non plus. Nous en étions bien conscients. C’est pourquoi nous nous limitions, mais semble-t-il pas encore assez. Le moindre bisou fait écho. Alors pour le reste !!!
Il est nécessaire d’avoir une très bonne organisation pour la gestion interne des lits, du mobilier, de la vaisselle, des vêtements, des sièges, des coussins, bref de tout ce qui traîne alors que ça ne devrait pas… qui encombre rapidement ces 8 m² occupés à 3, mobilier compris.
Au matin, petit déj avant la douche de Bubu. Ciel couvert, un peu de vent, rares rayons de soleil. Il nous faut faire un arrêt technique, eaux propres, eaux usées et toilettes 24 h après le départ !!!
Visite de Cogolin, Port Grimaud, Grimaud, après repas crevettes asiatiques + tropézienne (ce qui en reste).
D’une façon générale, d’une part, la saison n’est pas représentative pour cette région et ces villages, et, d’autre part, comme nous en étions prévenus, les camping-caristes ne sont pas les bienvenus, nous sommes généralement invités à aller stationner « ailleurs », que ce soit de jour ou de nuit. Il faut donc souvent ruser pour trouver un emplacement. Encore que nous ayons la chance vu notre courte longueur !!!.
La Garde Frenet, typique.
Grimaud surplombé par son château reste un village à voir.
Port Grimaud est un village artificiel par excellence créé de toutes pièces. Camping-car non grata. Garde à chaque entrée. Village privé. Seule une partie est accessible, dont le port.
Cogolin ne manque pas de charme. Village typiquement « Côte d’Azurien » il y a charme et caractère. La tour de l’horloge.
Retour à Vidauban Plein d’eau avec, pour la première fois, usage du filtre. Deux précautions valent mieux qu’une. Vidange eaux usées, WC, plein gazole, petites courses dont oreiller pour Bubu et remplacement des couverts.
Repas : foie gras, fromage, confiture de marron aux éclats de marrons confits achetée le jour même.
Soirée TV.
18.02.08
Réveil mais petite grâce matinée avec Bubu qui vient nous rejoindre au lit. Pas fait depuis belle lurette.
A midi, une première : stationnement sur un parking PAYANT mais tarif honnête. Mangeons pâtes fraîches aux boulettes tomates et coriandre, face à la mer, quelques rayons de soleil un peu épars.
Visite de Saint-Tropez en commençant par la gendarmerie rendue célèbre par le film « Les Gendarmes de Saint-Tropez ».
Promenade en bord de mer, shopping, choix d’un yacht sur le port (un peu d’embarras)
En rentrant à Vidauban le flash de l’appareil photo tombe en panne. La photo intérieur est sombre.
Le soir, sandwich jambon fromage, foie gras confiture de marrons.
Soirée TV jusque tard, nuit calme et fraîche.
19.02.08.
Gelée blanche, ciel dégagé. Beaucoup de condensation sur le pare-brise, toujours impossible à nettoyer complètement.
Petits pains au chocolat.
Nous filons à St-Tropez pour visiter la ville et faire la promenade en bord de mer. Ambiance citadine mondaine : cuistres et pédants au volant des camping-cars qui ne saluent même pas ! Sans doute ne sont-ils pas de la même congrégation ou pensent-ils qu’ils ont une étoile Mercédès.
Monastère de la Verne en travaux.
A midi, soupe façon Chili con carne.
Après midi, shopping (ô joie !) à St-Tropez entrecoupé d’une glace, malheureusement pas une Hägen Dass.
Retour au parking caser. Vidange sur le tas de merde du précédent très peu délicat.
De retour à Vidauban, usage du bidon d’eau de réserve. Nous avions prévu d’utiliser une feuille de plastic semi-rigide en la pliant en entonnoir et en la maintenant à l’aide d’attaches parisiennes. Au début, tout va bien. Mais le trou de remplissage étant haut, les bras fatiguent vite. Et l’entonnoir se déforme. C’est l’eau qui s’écoule. Il y en aura finalement plus dans les manches que dans le réservoir. A revoir donc.
Le soir, rillettes de thon en tomates farcies, dates fraîches.
Nuit calme, le chauffage n’a pas repris.
20.02.08
Matin tardif.. Nous mettons un mot d’adieu et de remerciement sur la porte. Record battu : départ à 11h15 vers Gassin. Plus beau village de France. En route, vidange pour être tranquille jusque demain. Gassin porte ce titre, Dieu seul sait pourquoi ?!? Nous n’avons pas trouvé utile de faire la moindre photo du village.
Repas : lamelles de volaille aux poivrons, face à la mer, vue panoramique exceptionnelle, la météo étant nettement meilleure qu’annoncée.
Les mimosas restent légion et par endroit ils semblent même en forêt. Certains hâtifs, d’autres tardifs pour la floraison.
Nous traversons ces derniers jours des forêts de chênes liège exploitées pour l’écorce, le liège. Quelques-unes ont brûlé, mais les chênes ont résisté. C’est la seule essence à rester en vie après un incendie. C’est dû au caractère isolant du liège qui ne brûle d’ailleurs que très mal.
Nous nous enfilons la route de la côte de Saint-Tropez à Hyères et nous arrêtons aux Moulins de Paillas, dont un est restauré et se visite, mais pas en hiver. Premier contact avec des AMIS très sympas qui nous donnent quelques tuyaux sur les aires de logements de la région et à qui nous remettons une carte Lauribert.
La Corniche des Maures, La Croix Valmer, Ramatuelle, Cavalaire sur Mer, Cavalière, Ayguebelle, Bormes les Mimosas. Cette corniche en bord de mer constitue un paysage particulièrement typique de la Côte d’Azur. Nous profitons de la floraison des mimosas qui poussent ici comme des mauvaises herbes, en jardin, en forêt, un peu partout. En fin de journée, nous nous arrêtons en bord de mer à la plage de Cabaston, au milieu de nombreux AMIS dont certains sont équipés de groupe électrogène. Une station d’épuration vient compléter le ronronnement ambiant. Nous sommes agréablement surpris par la 
présence de la presqu’ile sur laquelle se trouve un exceptionnel château, propriété du gouvernement et résidence des présidents de la République.
Le soir, partage inéquitable du pain (j’ai pris presque la moitié sans presque le faire exprès alors que nous sommes trois) avant de regarder Ratatouille, dessin animé exemplaire.
Belle journée, mais trop de route, beaucoup de temps perdu.
Demain on va à Hyères à trois.
21.02.08
Nuit ronronnante au son du groupe électrogène du voisin qui, finement, était venu demander la veille au soir si ça ne gênait pas. A ce moment, il tournait au ralentit. Mais en fonction des besoins, de la consommation, le régime varie.
Le matin, j’enclenche le chauffage et le chauffe-eau. Il s’arrête immédiatement. PLus de gaz. Heureusement, le change est maintenant très rapide, quelques secondes, il faut quand même sortir du lit, mais pas de la chariote.
A midi, pâtes “Souveryns” bien relevées, dégustées dans la chariote, bien au chaud, en plein cagnard!!! toujours face à la mer. Que d’AMIS!!!
Direction Port Miramar, après promenade matinale au bord de l’eau, face au château.
Vidange payante + plein d’eau Flots Bleus à La Londe des Maures. 3€, avant de nous diriger, un peu en retard, chez Françoise, . Il nous reste encore à faire le plein de gasoil et vérifier la pression des pneus. La pression est bonne, mais la jauge carburant déconne: à surveiller.
Chez Françoise, résidence surveillée. Nous nous garons sur un parking en dévers. La soirée est pleine de surprises diverses et surtout d’informations surprenantes. Il faut dire que nous n’avons plus vu Françoise depuis belle lurette et qu’elle n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Nous faisons connaissance de Jean-François, son compagnon.
Nuit un peu en dévers, difficile pour l’estomac de Marianne.
22.02.08.
Marianne prend sa douche la première et malgré les cales, l’écoulement de la douche est médiocre, par la faute du dévers du parking et risque de déborder. Nous sommes obligés de retourner la chariote pour les deux autres douches. Françoise apparaît à l’horizon, mais sans les petits pains au chocolat tant attendus !!! Nous prenons donc le dernier petit déjeuner du séjour avec des céréales. Véro nous appelle pour nous confirmer qu’elle a bien géré le départ des locataires aujourd’hui à 11h.
Nous tentons de faire le tour de la presqu’île de Ghien. Mais arrivés dans le fond d’une rue, un panneau nous informe qu’il s’agit d’un cul de sac ou d’un sens unique, à chaque fois. Très intelligent de le placer là. Il n’y a pas de fléchage dans la ville, les routes privées sont légion. Bref, rien de simple ni d’organisé pour le tourisme. Nous nous arrêtons sur le parking d’Harmanasse, lien avec la presqu’île, interdit aux véhicules et aux animaux. Le temps est couvert et n’incite ni à la promenade ni aux photos.
A midi, rognon au Madère, pdt
Promenade au bord de l’eau avant de reprendre la route vers 15 h direction Bollène.
Vidange, plein gasoil, gaz, et courses chez Leclerc.
Epilogue.
Découverte d’un parcours à trois dans la chariote. Quelle différence. Que de cheveux en plus!!! mais quel plaisir de voir la curiosité aiguisée de Bubu à la fenêtre en train d’épier les AMIS. Le plaisir des échanges, de la redécouverte de la vie en famille restreinte. Cette fois nous étions trois. En théorie la chariote pourrait loger cinq personnes. Dans ce cas, est-il encore possible de démarrer avant midi?